lundi 16 mars 2015

Belfort : le commando marine Marius dédicace à la Fnac

Marius est passé par Belfort, samedi à la Fnac. Un passage qui n’est pas passé inaperçu au vu de la file d’attente de ses admirateurs, impatients d’échanger quelques mots, avant d’obtenir un autographe du plus célèbre des commandos marine de notre époque sur son ouvrage, « Parcours commando ».
« C’est la deuxième fois que je viens à Belfort », sourit Marius (Alain en vérité, mais le pseudo militaire rappelle qu’il vient de Marseille), « et je ressens toujours cette chaleur humaine, cet accueil ». Quant au public, « il est toujours aussi éclectique, de jeunes soldats, des aspirants mais aussi des étudiants, des professions libérales ».
- Vous vous attendiez à un tel succès littéraire avec « Parcours commando » ?
- Pas du tout. D’autant plus qu’au départ, je l’avais écrit pour ma famille, pour leur laisser mes souvenirs. Et puis, mon épouse, en lisant le manuscrit, m’a suggéré de le faire éditer parce que les gens avaient besoin de rêver, d’avoir des repères. Alors, aujourd’hui, je suis content, j’ai atteint mon but.
- Lorsque vous vous remémorez votre jeunesse à Marseille, les braquages, les copains voyous, quel chemin parcouru…
- J’en ai été sauvé, en garde à vue, par un inspecteur qui m’a parlé comme à un adulte, calmement. Il m’a dit : ‘’ Si tu continues, ton avenir c’est soit la prison, soit la mort’’. Ça m’a secoué. J’ai aussitôt décidé de m’engager dans la marine. Mon père était marin. Quand il est mort, j’avais 18 ans.
- Aussi, que souhaiteriez-vous dire aux jeunes d’aujourd’hui attirés par la délinquance ?
- Je pense que certains sont définitivement perdus et que d’autres n’ont pas d’objectifs. On a trop laissé faire toutes ces années. Dans certains quartiers, ils n’ont plus de repères, ce sera difficile de remonter la pente. J’ai des amis policiers et gendarmes, beaucoup ont baissé les bras…
- En ce qui concerne vos « opérations extérieures » au Liban, à Djibouti ou en Côte d’Ivoire, vous restez très discret…
- Le groupe, dans les commandos, c’est une respiration collective. On est discret, on ne parle pas de ça. Ce serait exposer les camarades.
- Alors, lorsque vous voyez ces jeunes militaires partir au Mali ou au Moyen-Orient, que pensez-vous ?
- Ce qui me fait peur actuellement, c’est la méconnaissance des autres. Que des gens terrorisent au nom de l’islam. Ce ne sont pas des musulmans. Mais je fais confiance aux militaires rompus aux opérations à l’étranger. Ils connaissent le terrain. C’est leur métier.
http://www.estrepublicain.fr/edition-belfort-hericourt-montbeliard/2015/03/16/belfort-le-commando-marine-marius-en-dedicace-a-la-fnac

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