Il a bourlingué sept ans dans la Marine nationale avant de rejoindre la gendarmerie, d’en découvrir toutes les facettes au fil de ses affectations pour finalement jeter l’ancre rue Gambetta à Reims en 2009. Avec sa connaissance complète de l’institution, le major Patrick Rogissart avait le bon profil pour la « vendre » auprès du public. Aussi n’a-t-il pas hésité quand l’occasion lui fut offerte de devenir chef du centre d’information et de recrutement de la gendarmerie de Reims.
Son équipe de cinq personnes rayonne sur toute la Champagne-Ardenne. Le 26 novembre est la fête de Sainte-Geneviève patronne des gendarmes, le 6 décembre la Saint-Nicolas et le 5 décembre 2014 la date de clôture des inscriptions pour passer le concours d’officier supérieur de la gendarmerie. Niveau exigé : bac + 5.
Le terrain et les bureaux
C’est la priorité du moment, au sein de la cellule information, pour boucler les dossiers de tous les candidats officiers. Elle n’en délaisse pas moins ses autres missions, des forums jobs aux interventions en milieu scolaire, car la gendarmerie recrute dès le bac, voire sans (lire par ailleurs).En 2013, toutes catégories confondues, le centre de Reims a engrangé 800 candidatures sur l’ensemble de la Champagne-Ardenne, « deuxième meilleur résultat de France ».« Le candidat qui se présente spontanément est déjà acquis. Notre activité principale consiste à prospecter, d’éveiller chez des jeunes l’envie d’intégrer la gendarmerie pour y pratiquer un métier qu’ils n’auraient pas eu l’idée de faire. Car le gendarme, ce n’est pas seulement quelqu’un au bord de la route pour contrôler. Il existe un panel très varié de spécialités : la branche opérationnelle, qui va du gendarme de brigade au pilote d’hélicoptère en passant par les motards, les plongeurs, les maîtres-chiens, les techniciens en identification criminelle…, et un corps administratif de soutien aux unités : secrétaire, comptable, informaticien, mécanicien, cuisinier, paysagiste… »
Souvent, Patrick Rogissart doit canaliser les ardeurs de certains jeunes intéressés par la gendarmerie, mais qui s’imaginent commencer d’emblée dans des spécialités pointues. « Chaque chose en son temps. On commence par la base et après, à eux de poursuivre leur parcours en fonction de leurs compétences. » Un peu comme ces collégiens et lycéens qui veulent certes devenir journalistes, mais commentateur sportif ou présentateur du journal télévisé.
http://www.lunion.com/region/la-tactique-du-gendarme-pour-recruter-des-candidats-ia3b24n444812
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