dimanche 30 novembre 2014

Ces rugbymen toulousains morts pour la France

Arnaud Rey n'a que 13 ans. Il est capitaine des Minimes A du Stade Toulousain. Il a honoré ses glorieux aînés. «Les joueurs de rugby se sont engagés dans la Première Guerre mondiale pour l'amour de la patrie et de la liberté. Ce même amour qu'ils avaient pour leur maillot et pour leur club. Ils sont tombés nombreux. Nous saluons leur mémoire.»
Juste avant le match Stade Toulousain-Grenoble, hier soir au monument aux Morts du stade Ernest Wallon, s'est déroulée une cérémonie en mémoire des 81 joueurs du Stade Toulousain morts pour la France lors de la Première Guerre mondiale.
Elle était présidée par le général Olivier Salaün, commandant de la 11e brigade parachutiste, et délégué militaire départemental de la Haute-Garonne. René Bouscatel, président du Stade Toulousain, le président de l'Amicale des Anciens du Stade, les représentants du préfet de Haute-Garonne, du président du conseil général, du maire de Toulouse et du président des Amis du Stade ont déposé des gerbes en la mémoire des héros du Stade Toulousain. Des citoyens de l'association Les Oies sauvages ont figuré, aux côtés des militaires, en tenue d'époque des poilus de la Grande Guerre.
Une cinquantaine de jeunes rugbymen toulousains étaient également présents. «Cette cérémonie est l'occasion de marquer l'attachement des militaires et des rugbymen à l'histoire de cette guerre, dont nous commémorons le Centenaire, et d'affirmer la continuité des valeurs de courage, de citoyenneté et de patriotisme qui nous unissent aux poilus de 1914», a déclaré le général Salaün.

«Pulvérisé par un obus devant Verdun en 1916...»

Peu avant, Arnaud Rey, le jeune joueur du Stade avait rappelé les noms de quelques héros du Stade lors de la Grande Guerre. «Certains sont devenus des symboles, parce qu'ils étaient de très grands champions, comme Alfred Maysonnié, tué en partant à l'assaut, au début de la guerre, en septembre 1914. Il avait été champion de France en 1912, il était le premier Rouge et Noir à avoir joué le Tournoi des Cinq Nations en 1910. D'autres étaient de grands dirigeants, comme Louis Charlionnais, l'un des plus anciens du club, dirigeant écouté au Stade Toulousain et au Comité des Pyrénées, pulvérisé par un obus devant Verdun en 1916.»
Il a rappelé qu'aujourd'hui les joueurs du Stade Toulousain sont parfois Néo-Zélandais, Samoans, Australiens, Sud-Africains, Fidjiens, Anglais ou Irlandais. Et qu'en 1914-1918, les ancêtres de ces joueurs ont été aux côtés des Français pendant la guerre. «Volontaires, ils sont venus mourir sur notre sol, pour sauvegarder notre liberté, pour nous donner cette vie, celle que nous vivons ce soir, a conclu Arnaud. Il nous appartient de les réunir ici dans la même pensée, dans le même souvenir, dans la même gratitude».

http://www.ladepeche.fr/article/2014/11/30/2001692-ces-rugbymen-morts-pour-la-france.html

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