jeudi 30 octobre 2014

Thomas Dupuy, 10e soldat français mort au Mali


Thomas Dupuy, sergent-chef dans l'armée française, a été tué mercredi matin dans le nord du Mali lors d'une opération des forces françaises "contre un groupe armé terroriste" dans l'Adrar des Ifoghas.

Thomas Dupuy, sergent-chef du Commando parachutiste de l'air n°10 basé à  Orléans (centre), est tombé "au combat tôt (mercredi) matin" dans l'Adrar des  Ifoghas "dans le cadre d'une mission particulièrement périlleuse qui a atteint  ses objectifs", a annoncé la présidence française dans un communiqué. Le président François Hollande a exprimé "son profond respect pour le sacrifice de ce sous-officier des forces spéciales". "Les soldats français contribuent avec courage et efficacité à consolider la souveraineté du Mali et à lutter contre le terrorisme", a-t-il rappelé. Le Premier ministre, Manuel Valls, et le président de l'Assemblée, Claude Bartolone, ont aussi rendu un hommage appuyé au sergent-chef, natif de Toulouse et âgé de 32 ans.

Thomas Dupuy, qui avait servi précédemment en Afghanistan, participait à une mission héliportée, appuyée par des avions de chasse et des hélicoptères de  combat, dans le massif du Tigharghar, au nord du Mali, a indiqué le ministère de la Défense. Les forces françaises se sont approchées d'un "campement abritant une  trentaine d'individus", lourdement armés. Des combats très violents se sont  alors engagés dans lesquels "une vingtaine de terroristes ont été neutralisés",  a précisé l'état-major des armés. Un des deux militaires blessés a été pris en charge par une antenne chirurgicale avancée, ses jours ne sont pas en danger. Le second, très légèrement atteint, a rejoint rapidement son unité.
Dixième militaire tué au MaliLe ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, avait annoncé vendredi à  Bamako un renforcement du dispositif français dans le nord du Mali face à la  "résurgence" de groupes jihadistes, trois mois après la fin de l'opération  française Serval. Au total, dix soldats français ont été tué au Mali depuis le lancement de Serval en janvier 2013. Le dernier en date, un légionnaire, avait été victime d'un attentat suicide le 14 juillet.

La France, qui a laissé 1.400 hommes au Mali, a réarticulé le 1er août son  dispositif militaire dans la région, rebaptisé Barkhane, autour de cinq pays  (Mauritanie, Mali, Niger, Burkina Faso, Tchad). Cette force, dotée de 3.000 hommes et à vocation antiterroriste, a été activée au nord-Mali ces derniers jours après une série d'attaques meurtrières contre la Mission de l'ONU dans ce pays (Minusma). L'Adrar des Ifoghas, près de la frontière algérienne, a déjà été le théâtre de violents combats contre Aqmi (Al-Qaïda au Maghreb islamique) lors de  l'opération Serval. Les groupes jihadistes armés, chassés alors des grandes  villes du nord, essaient désormais de regagner du terrain depuis les  profondeurs septentrionales du Mali et les pays voisins, où ils ont trouvé refuge.  

http://lci.tf1.fr/monde/afrique/un-parachutiste-francais-mort-au-mali-dans-un-accrochage-8510061.html

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