samedi 11 octobre 2014

L'armée française détruit un convoi d'Aqmi au Niger

Les forces militaires françaises de l'opération Barkhane, déployées dans la région du Sahel pour soutenir les opérations de la mission de l’ONU au Mali, ont "détruit" dans la nuit de jeudi à vendredi un convoi d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) qui "transportait des armes de la Libye vers le Mali", a annoncé l'Élysée vendredi dans un communiqué.
"En coopération avec les autorités nigériennes, les forces armées françaises ont de nouveau intercepté et détruit la nuit dernière au nord du Niger un convoi de véhicules armés d'Aqmi qui transportait des armes de la Libye vers le Mali. L'intervention a permis de saisir une importante quantité d'armes et de neutraliser les convoyeurs dont une partie a été capturée", a indiqué la présidence de la République, qui ne fait pas état de morts ou de blessés.

"Le convoi était suivi depuis plusieurs jours"

Le volume des armements détruits est "très supérieur" à celui de précédentes opérations du même genre, a-t-on relevé dans l'entourage du ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, sans plus de précisions. "Le convoi, qui venait du sud libyen à destination du nord du Mali, était suivi depuis plusieurs jours", grâce à des actions de renseignement conjointes des forces françaises et nigériennes, a-t-on indiqué. Il transportait essentiellement des armements et a été visé par une opération aéromobile, mêlant hélicoptères et forces au sol, a ajouté la même source.
Fin septembre, ces mêmes forces françaises, déployées pour lutter contre les groupes armés djihadistes de la région, avaient déjà mené deux opérations au Niger et dans le nord du Mali, lors desquelles un proche et des partisans présumés du chef djihadiste algérien Mokhtar Belmokhtar avaient été arrêtés.
Jeudi, le porte-parole de l'état-major des armées, Gilles Jaron, avait souligné lors d'un point de presse qu'au nord du Mali, "les groupes armés terroristes poursuivent leurs actions de harcèlement", tentant de "réinvestir une zone dont ils ont été chassés". "Il n'y a jamais eu interruption de notre mission. Nous avons affaire à un adversaire "vivant", qui s'adapte à des situations et qui nécessite que nous nous adaptions également pour pouvoir le chasser de sa zone", a-t-il indiqué, précisant : "Nous allons agir, nous agissons dès à présent (...) Nous sommes à la manoeuvre pour lui porter les coups nécessaires pour mettre fin à ses ambitions".
 

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