dimanche 5 octobre 2014

L’Armée de l’Air remet les gaz sur le recrutement

Il a beau avoir en poche un baccalauréat ES (économie et social), son rêve de gosse, c’était d’endosser l’uniforme d’aviateur . Il y a quelques jours, Antony Tostao a donc poussé la porte du CIRFA (centre d’information et de recrutement des forces armées) à Amiens. Avant même que l’Armée de l’Air ne lance ces jours-ci sa campagne annuelle de recrutement qui doit lui permettre d’engager quelque 2000 jeunes. Militaires du rang, élèves sous-officier, pilotes… Antony Tostao, a choisi lui, les commandos parachutistes. L’une des rares spécialités « de terrain » dans une Armée de l’Air réputée « technique » et à ce titre, jugée parfois inaccessible. « C’est vrai, parfois il nous faut encore combattre une image un peu « élitiste », reconnaît le major Brouillet, adjoint au chef du CIRFA d’Amiens. Mais il faut savoir que l’armée de l’air, avec ses cinquante et quelques métiers, est ouverte à tous les niveaux de formation. On peut très bien y entrer comme militaire du rang et finir sous-officier, entrer comme élève sous-officier et envisager ensuite une carrière d’officier par le biais de concours internes… »

L’Armée de l’Air et au-delà les carrières militaires continuent donc à leur niveau, à jouer un rôle de promotion sociale. Logique quand en ces temps de crise et d’activité économique atone, les forces armées recrutent chaque année quelque 15 000 personnes.

Une large palette de métiers


Du sport, de l’action et en prime, le prestige de l’uniforme... « L’Armée de l’air me fascine depuis toujours, explique Antony Tostao. Les entretiens que j’ai eus ici me confortent dans cette voie… » Reçus sur rendez-vous dans les locaux du CIRFA d’Amiens, unique centre régional de recrutement pour l’Armée de l’Air, les candidats effectuent un premier bilan avec un conseiller en recrutement. « Nous balayons leurs attentes en mettant en face nos propres besoins, rappelle le major Brouillet. Compte tenu de la palette des métiers proposés, il est rare qu’on ne trouve pas… »

Originaire d’Ercheu, dans l’est de la Somme, Thymoté L’Instruiser a lui, dépassé le stade de l’information. Aujourd’hui, il est venu ramener son dossier complété. Lui aussi, vise les commandos parachutistes de l’air. Un métier a priori bien éloigné de celui auquel il s’est préparé en passant un bac STMG (ressources humaines). Encore que… « J’ai vu avec le conseiller en recrutement. Si les choses devaient mal se passer lors des tests à Vincennes, on pourrait envisager une réorientation vers les métiers des ressources humaines où je pourrais valoriser mes connaissances. »

Dans l’immédiat, il ira donc passer des tests de recrutement à Vincennes, où l’Armée de l’Air accueille chacun des candidats. Une épreuve d’endurance, un parcours sportif axé sur l’agilité et la mobilité, des tests psychotechniques… Si le test est concluant, l’Armée de l’Air propose au candidat d’intégrer, selon son niveau d’études, soit l’école des sous-officiers de l’Air de Rochefort, soit l’école des officiers de Salon-de-Provence, avec en ligne de mire, un contrat de cinq ans renouvelable ou une embauche en CDI.

CAP, BEP, bac et bac pro, master… Bon an mal an, la Picardie recrute pour l’Armée de l’Air de 100 à 120 jeunes. Sans difficulté majeure, semble-t-il, contrairement à d’autres secteurs économiques qui peinent parfois à trouver des jeunes qualifiés. « Il n’y a que pour les pilotes, métier très spécifique, pour lequel nous éprouvons quelques difficultés, rappelle le major Brouillet. Mais c’est aussi parce que les gens ignorent trop souvent qu’ils peuvent prétendre au pilotage avec un simple baccalauréat ».

http://www.courrier-picard.fr/region/l-armee-de-l-air-remet-les-gaz-sur-le-recrutement-ia0b0n446178

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