jeudi 25 septembre 2014

Troisième nuit de raids sur l'EI en Syrie, des Rafale dans le ciel irakien

Des frappes aériennes opérées dans le nord de la Syrie au cours de la nuit par la coalition ont fait 14 morts dans les rangs de l'Etat islamique et 5 parmi les civils, rapporte l'Observatoire syrien pour les droits de l'homme (OSDH). Le ministre français de la Défense a annoncé jeudi matin que des rafale survolaient "en ce moment même" le ciel irakien.
Au moins 14 jihadistes et cinq civils ont été tués dans des frappes de la coalition dirigée la nuit dernière par les Etats-Unis contre des cibles du groupe Etat islamique (EI) en Syrie, a indiqué une ONG syrienne jeudi. L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a affirmé que les combattants jihadistes avaient péri dans les frappes visant la province de Deir Ezzor (est) mercredi soir et les civils dans des raids sur la région de Hassaka (nord-est). Des raffineries pétrolières contrôlées par l'EI dans l'est du pays ont également été prises pour cibles lors de cette troisième nuit de bombardements. Les Etats-Unis et leurs alliés cherchent à priver les insurgés d'une de leurs principales sources de financement, a expliqué un responsable américain. Des installations ont été touchées près de Maïadine, d'Hassakah et d'Abou Kamal, a précisé l'armée américaine.
Rafale dans le ciel Irakien, une intervention française en Syrie posée 
Jean-Yves Le Drian, ministre français de la Défense, a pour sa part indiqué jeudi peu avant 8 heures que des avions français parcouraient "en ce moment-même" "le ciel irakien" et "éventuellement", allaient frapper. "En ce moment-même où je vous parle, il y a des avions français dans le ciel irakien qui éventuellement vont frapper et s'ils ne frappent pas, vont repérer les sites qui seront demain les cibles", a-t-il déclaré sur RTL. Les Rafale français conduisent depuis une semaine des missions de reconnaissance au-dessus de l'Irak, mais n'ont officiellement frappé qu'une fois, vendredi, détruisant un dépôt logistique des jihadistes.
Interrogé sur de possibles frappes françaises en Syrie, Jean-Yves Le Drian a reconnu que la question se posait et serait tranchée en fonction de l'évolution de la situation. "C'est une opportunité qui ne se présente pas aujourd'hui. Nous avons déjà une tâche importante à mener en Irak et on verra dans les jours qui viennent comment évolue la situation", a dit Jean-Yves Le Drian sur RTL. "C'est une question qui est posée", a-t-il ajouté. Pour l'heure, l'action française en Syrie se limite à un soutien à l'Armée syrienne libre, qui combat les forces gouvernementales du président Bachar al Assad. Les Etats-Unis, eux, ont engagé leur aviation au-dessus de la Syrie. Le président François Hollande, qui réunit dans la journée un conseil de défense, a répété aux Nations unies que la France n'avait pas l'intention de mener des opérations aériennes en Syrie
 

Aucun commentaire: