vendredi 19 septembre 2014

École, 3e RPIMa : les angoisses d'un maire de l'agglo

Le risque de perdre une classe à l'école, celui de voir le 3e RPIMa dissout quitter Carcassonne nourrissent une peur légitime et collective. René Milhau, maire, s'en explique.
La vie a repris son cours à Lavalette. Depuis ce dernier mardi et le coup de fil de l'inspection d'académie à la mairie annonçant le maintien de la septième classe à l'école du village, un sentiment de soulagement s'est brusquement répandu dans la commune. «Nous sommes soulagés pour les enfants, pour leurs parents et pour leurs enseignants. Pendant plusieurs jours j'ai eu peur que les 143 000 euros investis l'an passé pour la construction de cette salle n'aient servi à rien et que ma confiance dans l'Éducation nationale ait été trompée. Mes craintes n'en sont plus et j'en suis heureux». Entouré de François Martinez et Bernard Sala premier et deuxième adjoints, de Marie-Christine Bizeau conseillère municipale, René Milhau reconnaît avoir été «secoué» car par les temps qui courent Lavalette, qui a poussé comme un champignon dans les années 1980-1990, a plus à perdre qu'à gagner…

«nous pourrons ouvrir une huitième classe à l'école»

«L'essor de notre école, explique le maire, est conséquent de notre proximité avec Carcassonne. Le prix du foncier est responsable de notre poussée démographique. Dans ce flot de nouveaux arrivants dans les précédentes décennies, il y a une population militaire de la gendarmerie nationale et du 3e RPIMa». Entre la possible fermeture d'une classe à l'école et l'interrogation toujours valable à propos de la dissolution du 3e régiment parachutiste, les élus de Lavalette ont de bonnes raisons de s'interroger. Cette situation suggère à cette commune des questionnements. «Nous attendions des administrations de l'État qu'elle nous renvoie l'ascenseur en remerciement des efforts que nous consentons. Depuis 1989, le conseil municipal a toujours répondu favorablement aux demandes du groupe scolaire. C'est pourquoi un sentiment d'amertume nous a envahis lorsque la fermeture de la septième classe s'est posée».
Les élus de Lavalette vont à nouveau se consacrer de la sécurisation des axes routiers, en particulier la RD 18. «Nous avons la chance d'être un village de grand passage, néanmoins la densité de ce trafic, des ensembles de grands gabarits, pousse l'exigence de sécurisation dans la traverse de la commune», dit René Milhau. L'ouverture d'un parking derrière l'école s'inscrit dans cette promesse de la dernière campagne électorale.
Au lendemain des vacances de Toussaint, l'école comptera deux élèves en plus. Ces renforts justifient l'ambition démographique, 1 600 habitants, aujourd'hui d'atteindre 2 000 à 2 100 résidants. L'ouverture d'un nouveau lotissement, le «Bois du Moulin», où cinquante-cinq villas individuelles, sortiront bientôt de terre. La promesse d'une nouvelle vague d'habitants et d'un complément de recettes foncières renvoie René Milhau à la bonne santé de l'école pour plusieurs années. «S'il le faut, nous serons en mesure d'ouvrir une huitième classe», affirme le maire.
Tout va donc pour le mieux à Lavalette, rassuré sur le devenir de ses équipements scolaires ; qui hébergera bientôt les nouveaux locaux administratifs de la brigade motorisée de la gendarmerie nationale. Les élus n'attendent plus qu'une chose : le maintien du «3» à Carcassonne.

http://www.ladepeche.fr/article/2014/09/19/1954850-ecole-3e-rpima-angoisses-maire-agglo.html

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