vendredi 5 septembre 2014

Carcassonne : la décision sur l'avenir du 3e RPIMa repoussée à octobre

L'entrée en fonctions, lundi, du nouveau chef d'état-major de l'armée de terre a amené le ministre à différer ses annonces sur les fermetures de régiments.C'est le ministre de la défense lui-même, Jean-Yves Le Drian, qui l'a confirmé lors d'une visite à Clermont-Ferrand le 27 août dernier : l'annonce des restructurations qui doivent intervenir en 2015 dans l'armée sera retardée "de quelques semaines". Au départ, c'est fin juillet qu'était attendue la suite du plan qui va conduire à une nouvelle suppression de postes dans l'armée. Un plan dans lequel pourrait figurer la dissolution du 3e RPIMa de Carcassonne. Puis, à la mi-juillet, on apprenait que les annonces étaient différées à la rentrée. Enfin, à Clermont-Ferrand, le ministre confirmait un délai supplémentaire de "quelques semaines".
"L'idée de Jean-Yves Le Drian, qui l'a brièvement évoquée (...) à Clermont-Ferrand, est de donner du temps à son nouveau chef d'État-major de l'armée de terre, (...) d'être force de propositions, et d'apporter des alternatives. C'est un signal plutôt encourageant pour ceux qui étaient visés par les choix précédents", écrit dans son blog le journaliste spécialisé Jean-Marc Tanguy.

Ce nouveau CEMAT, c'est le général Jean-Pierre Bosser, qui a pris ses fonctions le 1er septembre, et qui peut se targuer d'une proximité certaine avec le ministre dont il était auparavant le directeur de la protection et de la sécurité de la défense. Autre élément plus anecdotique mais pas anodin : le général Bosser est un pur produit des paras au sein desquels il a fait toute sa carrière opérationnelle. Non au 3e RPIMa, mais au sein de son homologue, le 8e RPIMa de Castres, ou il a été chef de section, commandant de compagnie, puis chef de corps.
Jean-Pierre Bosser a également commandé la 11 Brigade parachutiste, dont dépend le "3", et connaît donc bien l'importance, dans un contexte mondial extrêmement tendu aujourd'hui (lire ci-contre), de ces troupes aguerries et rapidement mobilisables. Un sursis qui irait donc plutôt dans le bon sens pour que soit enfin levé le suspense qui tient Carcassonne en alerte depuis plus d'un an. Un sursis qui irait plutôt dans le bon sens.

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