Mais sachant qu'il dispose encore d'un potentiel important et que la Marine nationale s'efforce de valoriser ses coques désarmées, il est probable que le Siroco soit mis en vente sur le marché international. Peut-être intéressera-t-il le Chili qui a déjà acquis en décembre 2011 son sistership, le Foudre, pour la somme de 43 millions d'euros...
Quoi qu'il en soit, la cité phocéenne va devoir rompre le lien privilégié qui l'unit depuis seize ans à ce bateau hors du commun, capable de se transformer selon les besoins en centre de commandement interarmées, navire de débarquement amphibie, navire-hôpital ou encore porte-hélicoptères d'assaut.
Depuis 1998, le Siroco a ainsi parcouru tous les océans, visité des centaines de pays et participé à la plupart des grandes opérations militaires ou humanitaires dans lesquelles la France s'est engagée en propre ou dans le cadre d'une coalition. Un navire dont les coursives portent des noms de rues de Marseille et qui a assuré la promotion de sa marraine à chacune de ses escales.
Trouver au plus vite un successeur au Siroco
Cette séparation forcée constitue donc un véritable déchirement pour son commandant, le capitaine de vaisseau Jean-Marc Le Quilliec, et son équipage mais aussi pour tous ceux qui dans la cité phocéenne, oeuvraient pour que vive ce parrainage, notamment l'école de Provence et la classe de CM2 de Madame Valère.Informée des intentions du législateur et du ministère de la Défense, la Ville de Marseille a aussitôt fait savoir par la voix de son adjoint au maire en charge des Affaires militaires, André Malrait, que des discussions étaient engagées entre la municipalité et la Marine nationale afin de trouver au plus vite un digne successeur au Siroco ; discussions menées au plus haut niveau entre le sénateur-maire UMP Jean-Claude Gaudin et le chef d'état-major de la Marine.
Une nouvelle frégate au nom de Provence pour 2016
Sans surprise, les regards se sont très vite portés vers les toutes nouvelles frégates multimissions (Fremm) dont la France commence à s'équiper dans le cadre d'un programme très ambitieux qui devrait conforter le positionnement de sa marine parmi les six plus puissantes de la planète.D'autant qu'une belle opportunité se présente et qu'il serait fâcheux de la rater. En effet, par un heureux hasard du calendrier, l'une de ces frégates - la 3e - portera le nom de Provence et entrera en service courant 2016. Un dossier de candidature que la Ville entend porter devant la souveraine Association des villes marraines avec le soutien du capitaine de vaisseau Frédéric Paillat, commandant la Marine à Marseille.
Il reste à espérer qu'aucun obstacle de nature politique, militaire ou administratif ne viendra contrarier ce rapprochement annoncé - le projet doit notamment être validé par un vote unanime du conseil municipal - afin que Marseille et l'un des fleurons de la Royale puissent à nouveau naviguer de conserve.
http://www.laprovence.com/article/actualites/3009245/marseille-le-siroco-bientot-sous-pavillon-chilien.html
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