Il est vrai que l’échéance de la décision approche. La loi de programmation militaire 2014-2019 prévoit en effet 24 000 suppressions de postes supplémentaires dans l’armée française. Officiellement, les deux-tiers se feront par des réductions de fonctions administratives. Mais il reste un tiers et à ce jour aucune précision n’a été apportée pour savoir quelles unités de l’armée de terre seraient dissoutes. L’annonce aura sans doute lieu après le 14 juillet, histoire de ne pas gâcher les festivités. Certaines sources autorisées parlent du 28 juillet avec une annonce uniquement annuelle, c’est-à-dire qu’uniquement les suppressions de 2015 seraient dévoilées.
Dans notre région, les principales inquiétudes sont à Châlons-en-Champagne, ce qui explique l’opération coup de poing de cette semaine. « Nous nous mobilisons pour que nos 1 200 civils et militaires qui travaillent actuellement au sein de l’État-Major de la 1ère Brigade mécanisée ou au sein du 1er Régiment d’artillerie de marine restent à Châlons, notre ville, qui a déjà perdu en 25 ans 55 % de ses effectifs militaires », expliquent les militaires d’un jour qui craignent le déménagement de ces deux entités militaires. Depuis 40 ans, le grand quart Nord-Est français subit une désindustrialisation massive. Depuis 40 ans, nos territoires connaissent une baisse démographique sans précédent : la Champagne-Ardenne perd des habitants au profit du grand Ouest et du Sud de notre pays. En 40 ans, la ville de Châlons-en-Champagne aura perdu 6 000 habitants, soit 10 % de sa population. »
En 2008, la mobilisation avait payé
Ces élus et acteurs de la vie économique locale châlonnaise espèrent sans doute être aussi efficaces que leurs collègues qui, à quelques kilomètres de là, s’étaient fortement mobilisés en 2008 pour sauver le 501e régiment de chars de combat de Mourmelon. Avec succès, puisque la position de Mourmelon est aujourd’hui renforcée.Autre ville de la région où la restructuration des armées pourrait faire des dégâts, Charleville-Mézières semble cependant plus sereine. Il y a quelques semaines pourtant, un élu FN de l’opposition affirmait que la fermeture du 3e régiment du génie était de nouveau à l’ordre du jour. De nouveau, car en 2008, déjà, lors de la précédente importante restructuration des armées, le « 3 » avait été sur la sellette. Cette fois, les élus, même s’ils sont vigilants, paraissent moins inquiets. Le « 3 » doit d’ailleurs défiler le 14 juillet sur les Champs-Élysées et le coup serait d’autant plus dur si on apprenait quelques jours plus tard son départ…
Dans un courrier envoyé début juin au ministre Jean-Yves Le Drian, le maire de Charleville-Mézières a dressé un certain nombre de propositions concrètes pour faciliter la vie des miliaires et donc montrer tout l’intérêt que porte sa commune au maintien du régiment du génie présent dans la ville-préfecture des Ardennes depuis plusieurs décennies.
La réponse devrait tomber avant la fin du mois.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire