mercredi 9 juillet 2014

Le 3e RPIMa n'est pas sauvé mais la ville marque des points

La menace est bien réelle pour la dissolution du 3e RPIMa de Carcassonne, mais hier, au ministère, le maire Gérard Larrat a eu la main lourde et le cœur gros.
Le maire de Carcassonne, Gérard Larrat, est arrivé hier après-midi dans le bureau du directeur de cabinet du ministre de la Défense à Paris, avec un épais dossier sous le bras et un cœur gonflé à bloc. Pour écouter sa plaidoirie en faveur d'un maintien du 3e RPIMa à Carcassonne, il a face à lui, le bras droit de Jean-Yves Le Drian, cinq membres du cabinet et l'officier chargé du dossier de la restructuration des régiments en France.
Comme prévu, Gérard Larrat a développé un argumentaire basé sur les aspects sociaux et économiques bien réels et étayés le tout avec des annexes versées au dossier. Le ton employé était celui de l'émotion d'un homme qui sait à quel point le maintien de ce régiment d'élite de 1 200 hommes est nécessaire, indispensable, vital, pour sa ville.
Pour autant, rien ne permet aujourd'hui de s'enthousiasmer. Le premier constat établi par les gens du ministère est de dire qu'effectivement, au même titre que d'autres régiments, le 3e RPIMa peut être soumis à dissolution. Le risque est bien réel et l'annonce définitive du régiment concerné sera faite d'ici la fin du mois de juillet, ou dans tous les cas avant la fin de l'été.
Prudence, vigilance et méfiance sont plus que jamais de rigueur. Mais il y a aussi quelques raisons d'espérer. D'abord, selon le directeur de cabinet du Ministre, Gérard Larrat est intervenu au bon moment. À l'exception du maire de Chalon sur Champagne, aucun élu ne s'est jusqu'ici manifesté. Ensuite, l'union sacrée des politiques du département a été remarquée. Et que dire de la forte mobilisation de la population avec le recueil de 7 000 signatures en à peine quelques jours. La performance a marqué les esprits.
«On a tout intérêt à poursuivre notre action, à accentuer l'union sacrée et à maintenir une pression médiatique pour sauver le 3», nous disait hier soir Christophe Mouchon, le directeur de cabinet de Gérard Larrat. Ainsi, dès samedi sur le marché de la place Carnot, une tente sera dressée et une grande banderole invitera la population à venir signer la pétition de soutien au «3». Un seul mot d'ordre : «sauver notre régiment !»
http://www.ladepeche.fr/article/2014/07/09/1915241-3-est-sauve-ville-marque-points.html

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