samedi 24 mai 2014

Verdun : de l’armée à la vie civile

Ils n’aiment pas particulièrement ce terme. Au lieu de « reconversion », les conseillers de l’antenne Défense mobilité de Verdun préfèrent parler de « transition professionnelle ». Car, explique l’adjudant-chef Claude Talmant, « c’est une continuité dans leur vie ». « Un jour ou l’autre, les militaires quittent la Défense », dit l’adjudant-chef Christophe Duhayon, « nous sommes là pour les accompagner ». L’antenne Défense Mobilité de Verdun compte trois conseillers, deux militaires, et une personne issue de la société civile, Carole Larnack. Ils gèrent tous trois 280 dossiers en tout, sur toute la Meuse, mais chacun s’occupe de son propre régiment, avec les spécialités que cela comporte.
Autour de Verdun, quand un militaire décide de quitter l’armée, il prend contact avec l’antenne qui se situe dans le quartier Gribeauval, à Thierville. « Nous effectuons avec lui un diagnostic, un bilan de compétences, et regardons quel est son projet professionnel ». Cette semaine, au cœur du quartier Gribeauval, plusieurs dizaines d’anciens militaires qui ont pris un virage à 180° dans leur carrière se sont retrouvés autour d’un repas. Une première. Parmi eux plusieurs jeunes commerçants verdunois : Patrick Schoenecker qui a ouvert « Terra Chocolata » en 2012 rue des Rouyers, Yann Stiel, qui a installé son « Royaume » en 2010 sur la zone du Dragon ou encore Frédéric Trousslard qui a ouvert « la Rôtisserie », rue Louis-Maury en mars 2013. Avant de se lancer, tous ont rencontré un conseiller. « Nous faisons avec eux une quinzaine d’entretiens », révèle l’adjudant-chef Christophe Duhayon. « Et nous pouvons les suivre jusqu’à trois ans après leur départ vers la vie civile ».

« Le candidat doit être acteur de sa reconversion »

Si les conseillers rappellent que leur priorité « ce sont les blessés », ils reçoivent cependant de la même façon tous les militaires quel que soit leur grade ou leur arme : terre, air ou mer. Préparation aux entretiens, rédaction de CV, validation des acquis de l’expérience, tout est fait pour aider au mieux la transition vers le civil. « Nous sommes un peu comme la Mission Locale pour les jeunes », souligne l’adjudant-chef Claude Talmant. Si cette transition nécessite une formation, elle est prise en charge financièrement par l’armée. Les conseillers aident activement à la préparation de changement de vie, mais « le candidat doit être acteur de sa reconversion », insiste Claude Talmant, « nous ne sommes pas là pour le prendre par la main ». Pour eux, cet accompagnement est « basé sur une relation de confiance ». Leur objectif premier, « c’est de remettre le militaire au plus tôt dans la vie active ». Ça, c’est pour le côté officiel, car la vraie réussite de ces pros de la reconversion, « c’est quand les militaires sont heureux dans leur nouvelle carrière ».

http://www.estrepublicain.fr/meuse/2014/05/24/de-l-armee-a-la-vie-civile

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