samedi 3 mai 2014

Montauban. La saga fantastique du 1ère classe Maud Wleklinski

Frêle et timide dans sa blondeur juvénile, la première classe Maud Wleklinsky a fini par faire son «coming out». C'était il y a quelques mois. Ses activités littéraires, jusqu'alors secrètes, ont opportunément fini par remonter aux oreilles sommitales de «la grande muette». Tant mieux ! La hiérarchie militaire aime afficher la diversité des hommes et des femmes de l'institution, ces soldats qui ont d'autres cordes à leur arc, créatives et artistiques notamment. «Il y en a beaucoup plus qu'on ne le pense», assure Maud finalement heureuse de ne plus écrire dans l'ombre : «Je n'avais pas trop confiance en moi. Le faire savoir m'a beaucoup aidée».

«Fiers que nos soldats portent de telles ambitions»

Elle évoque le soutien de ses proches : «Ils sont fiers de moi». Elle apprécie aussi celui de l'armée. Le capitaine Sadok chef de cabinet du colonel Lambin-Bernot patron de la BdD (Base de Défense) Montauban-Castelsarrasin-Agen, renchérit : «Nous sommes en train de la découvrir. Sachez qu'à la Défense, nous avons des gens qui mènent des projets comme celui-là et nous sommes fiers de voir que nos soldats portent de telles ambitions». Dernièrement, nous avions rencontré Grégory Pamadou, un para du 17e RGP, dont les toiles figuratives démontrent une véritable sensibilité artistique… et un certain humanisme puisque plusieurs de ces œuvres ont été acquises par de riches et célèbres personnalités (ainsi que par le GSBdD de Montauban) au bénéfice de Loïc Liber, victime toujours hospitalisée de Mohamed Merah.
La première classe Maud Wleklinski, elle, a opté pour l'écriture.
Originaire d'Auxonne en Bourgogne, cette jeune femme âgée de 25 ans, titulaire d'un BEP «Service à la personne» a rencontré l'armée dans le cadre de la Réserve. Dans la foulée, son engagement au sein de l'institution la conduira vers une première affectation à Laval avant de rejoindre la BdD de Montauban. Montauban où elle a finalement embrassé le plaisir et l'angoisse de l'écriture.

L'écriture… Comme une thérapie

«J'ai toujours eu envie d'écrire» assure-t-elle. Il manquait le déclic. Celui-ci arriva un dimanche d'ennui, et peut-être de souffrance, confrontée à la maladie de son époux. «C'est sûr, j'écris aussi pour me soulager. C'est un peu une thérapie». C'est d'ailleurs son mari, président des Evat (engagés volontaires de l'armée de terre) qui a fait fuiter les activités littéraires et secrètes de sa moitié. Ce dont elle ne se plaint pas.
Les aventures de Lana Wolski prospèrent en tout cas à 1 000 lieues de la vraie vie de son auteure, même si le patronyme de son héroïne se veut un clin d'œil aux origines polonaises de Maud Wlekinski… qu'elle revendique. Quant au choix du genre, le fantastique, c'est avoue-t-elle «le côté magique et merveilleux» qui anime encore son âme d'enfant et la conduit à passer de longues heures sur l'écran de son ordi, recluse chez elle ou dans son jardin.
Ses livres s'adressent à un jeune public, adolescents, jeunes adultes : «C'est plus facile pour moi d'écrire pour des gens de mon âge», confie la jeune engagée. Quand elle fait le vide autour d'elle, à peine distraite par les cinq chats qui partagent son quotidien, les mots façonnent un scénario qui évolue au gré de ses aspirations, ou plutôt de celle de son héroïne. Le scénario de la saga Lana Wolski ? Peut-être «le point faible du premier tome» reconnaît-elle. Elle a d'ailleurs décidé de le réécrire en «allant plus au fond des choses que j'avais un peu trop survolées».
Maud va prochainement poser le treillis en raison d'un problème de santé. Elle compte devenir fleuriste. Lana Wolski devrait survivre à cette réorientation. Son destin dépendra de sa notoriété et d'une éventuelle diffusion «par une grande maison d'édition… Ce serait le plus beau cadeau qu'on pourrait me faire», rêve la jeune femme.

Le monde magique de Lana Wolski

Lana Wolski est l'héroïne de la saga écrite par Maud Wleklinski, soit l'histoire d'une jeune Française expatriée aux États-Unis qui se trouve confrontée à des événements surnaturels «et qui se découvre des qualités de courage et des dons surnaturels», explique sa génitrice. Trois tomes ont déjà été publiés aux éditions LEN (les éditions du net — www.leseditionsdunet.com) : «Les Sorciers McFear» (tome I), «Destinée» (tome II) «Faire un choix» (tome III. Maud envisage un 4e tome pour la fin de cette année et envisage également de rééditer le premier «dans lequel j'avais un peu trop survolé le scénario et que je veux repréciser», assure-t-elle….Maud qui rêve également de séduire «un éditeur sérieux qui serait intéressé par mon petit univers… car je crois en ce rêve et en cette passion que je me suis découverte»

http://www.ladepeche.fr/article/2014/05/03/1874262-montauban-la-saga-fantastique-du-1re-classe-maud-wleklinski.html

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