Certes, les rues de Gercourt-et-Drillancourt n’ont rien de commun avec le désert malien, ou les avenues de Gao. Le climat et les paysages sont radicalement différents. Mais quel que soit le décor, la mission des militaires français est inchangée. Dans la continuité de leur passage au centre d’entraînement aux actions en zone urbaine à Sissonne (02) en février dernier, les chasseurs de Thierville poursuivent la préparation de leur prochain départ pour le Mali, programmé en octobre. Hier, toute la journée, c’est le 1er escadron du régiment qui était sur le terrain, pour une préparation opérationnelle décentralisée.
« Le départ a été pris à 8 h 30 de l’ouvrage de Fromeréville », raconte le capitaine Ludovic, commandant d’unité du 1er escadron. Objectif : rejoindre la commune de Gercourt-et-Drillancourt à bord de véhicules blindés légers en traversant plusieurs villages, dont Forges-sur-Meuse, Chattancourt ou encore Charny. Après un bivouac le temps de midi, les militaires ont refait le chemin en sens inverse pour rentrer. « C’est ce que l’on appelle un exercice en terrain libre, où nous traversons le domaine civil », poursuit le capitaine Ludovic. Cet entraînement permet aux soldats de se mettre en conditions pour leur future projection : reconnaître un itinéraire, se déplacer, observer mais aussi communiquer. « Nous travaillons par exemple la distance radio, entre l’ouvrage de Fromeréville et le bivouac à Gercourt », note le commandant d’unité du 1er escadron. Au Mali, en tant qu’« escadron d’aide à l’engagement », il sera amené à être en mouvement pour ouvrir des itinéraires par exemple ou protéger des convois.
250 militaires au Mali et en Côte d’Ivoire
Hier, les habitants des villages traversés ont été un peu surpris par l’avancée des militaires, casques sur la tête, sortis de leurs véhicules blindés, surtout quand ceux-ci quittaient les véhicules pour se déployer à pied sur un carrefour. Dans leur future mission, les soldats pourront être aussi amenés à patrouiller en ville, ou à l’extérieur des villes, sans jamais savoir sur quoi ils vont tomber, ils devront donc reconnaître en entrant dans une commune les points dangereux et les sécuriser.Tout hier a été reproduit à l’identique. Avant de reprendre le départ, depuis Gercourt, les militaires ont été briefés par le lieutenant chef de peloton, qui leur a décrit sur quel type de belligérants ils étaient susceptibles de tomber, non pas dans la campagne meusienne, mais bien sûr place, au Mali. Il fallait faire preuve d’imagination pour faire abstraction du décor.
Après le Kosovo l’an dernier, le 1er régiment de Chasseurs de Thierville se tient donc prêt pour une nouvelle mission à l’extérieur. Et même deux. Car en plus du Mali, une partie des militaires, dont le Chef de corps, le colonel Nicolas Chabut, partira en octobre en Côte d’Ivoire. Au total, 250 personnels s’envoleront pour l’Afrique à l’automne, soit un tiers des effectifs du régiment.
http://www.estrepublicain.fr/meuse/2014/05/07/prets-pour-le-mali
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