L’armée de terre se prépare au combat

 1 200 soldats de l’armée de terre ont été déployés ce vendredi dans les Ardennes et la Marne. Ils ont fait escale à Rethel afin de traverser l’Aisne à l’aide d’un pont flottant motorisé.
Plus d’un millier de soldats de l’armée de terre ont traversé la rivière Aisne ce vendredi. La manœuvre, appelée «Marne 2014», intervenait dans le cadre de la préparation de la 1ère brigade mécanisée pour ses engagements à venir en République Centrafricaine ou dans le cadre du dispositif «Guépard». « Un départ est prévu pour octobre 2014, mais on ne connaît pas encore la mission », a indiqué le capitaine Cicero, commandant d’unité de la 23e compagnie du génie de franchissement. Cet exercice a été préparé en amont grâce à un simulateur déjà utilisé pour une opération en Libye. « Nous avons travaillé une partie du mois de mars devant des ordinateurs. Nous avons utilisé la carte de la Marne et des Ardennes pour préparer la manœuvre », a expliqué le colonel Olivier Meriau. chef d’état-major de la 1ère brigade mécanisée. Installation du pont flottant motorisé Les 350 véhicules blindés qui sont partis de Charleville-Mézières pour terminer à Mourmelon ont traversé l’Aisne grâce à un pont flottant motorisé (PFM) installé par la seule force opérationnelle de l’armée qui le détient, le 3e régiment du Génie de la cité carolomacérienne. Ce dispositif permet à tous les véhicules jusqu’aux chars Leclerc de franchir des obstacles de largeur supérieure à 30 mètres. « Il faut environ une heure pour le monter. Ce sont des modules, des carrés de 10 mètres par 10 mètres qui se viennent se mettre à l’eau sur des remorques. Ils viennent s’accoupler entre eux avant que l’on repose les rampes sur les modules. Le pont supporte jusqu’à 60 tonnes », précise l’adjudant Xavier Leal, du 3e RG. Des deux côtés du pont, une piste métallique est installée, le «mats». Elle permet de renforcer la surface des terrains instables. S’exercer sur un terrain réaliste Effectuer un exercice en milieu naturel est une manière de « travailler dans un milieu qui est plus réaliste que celui que nous connaissons dans les écoles. On est dans un cas concret, même si on n’est pas totalement dans la réalité non plus. On ne va pas s’installer dans une zone Natura 2000, le but n’est pas de détériorer le milieu », souligne le colonel Brice Bertrand, chef de corps du 3e RG. Deux autres opérations basées sur la même tactique sont prévues au mois d’avril.
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Ardennes. Manoeuvres militaires avant un départ... par UnionArdennais