mercredi 23 avril 2014

La logistique de l'opération Serval au Mali se prépare au camp des Garrigues... à Nîmes

Soixante-dix hommes du 4e RMAT seront projetés au Mali dans un mois.
Une averse copieuse, de la gadoue et dix degrés au thermomètre. De telles conditions, mardi matin au camp des Garrigues, n’évoquent pas vraiment le Mali où depuis janvier 2013 les forces françaises sont engagées pour combattre les groupes djihadistes.
Quoique... En juillet prochain, en plein engagement dans l’opération Serval, ce sera le début de la saison des pluies. Mais bon, "toujours avec 50 degrés", rigole un officier.
De régiments divers
Depuis quinze jours, le bataillon Salamandre, composé d’hommes issus d’une quinzaine de régiments français, se prépare quoi qu’il en soit aux "rustiques conditions maliennes" auquel il sera confronté de juin à octobre. Le 4e Régiment du matériel (4e RMAT), basé à Nîmes, y aura une place prépondérante, avec 70 hommes sur les 262 projetés à Gao, et avec la charge de commander ce bataillon.
Bataillon Salamandre
La logistique comprend les domaines du transport, de la maintenance, de la santé, du carburant, des munitions, du soutien du combattant (hygiène, alimentation, eau). Les différentes composantes du bataillon Salamandre se sont retrouvées deux semaines durant sur les hauteurs de Nîmes pour se préparer au théâtre d’opération malien, pour apprendre à travailler ensemble et se coordonner.
Exercices spécifiques
En réalisant des exercices spécifiques, soit une quinzaine de modules : dépannage, tirs, gestion de convoi en cas d’attaque, etc. Hier, au terme de cette première phase de préparation (qui sera suivie d’une deuxième à Canjuers en mai), un exercice de synthèse a été mis en œuvre : d’un bivouac à l’autre, un convoi a été formé dans un scénario où des insurgés attaquent et où il s’agit de se défendre. "Nous sommes des logisticiens, mais avant tout des soldats", souligne le colonel Olivier Vialade, chef de corps du 4e RMAT et commandant du bataillon Salamandre.
"C’est aussi lourd que l’Afghanistan"
"Le Mali est un théâtre d’opération dur, explique le colonel Vialade. C’est aussi lourd que l’Afghanistan." En 2009, le 4e RMAT avait d’ailleurs été engagé en Afghanistan : là-bas, comme au Mali, les itinéraires sont à haut risque. Le bataillon Salamandre se prépare à faire face aux tirs de roquettes et aux engins explosifs improvisés - les IED dans le jargon militaire - sur les pistes maliennes et alors même que les convois autour de Gao seront incessants afin de soutenir les troupes françaises.
Un physique irréprochable
"Le Mali est grand comme deux fois la France, les distances sont longues et le matériel s’use beaucoup, explique le colonel Vialade. Cela représente beaucoup de travail et il faut savoir réparer très vite." Le tout dans une chaleur extrême, 45 voire 50 degrés. Et une poussière incessante. La condition physique doit donc être irréprochable. Cela fait aussi partie de la préparation du bataillon Salamandre.

http://www.midilibre.fr/2014/04/22/la-logistique-de-serval-se-prepare-aux-garrigues,851817.php

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