dimanche 23 mars 2014

Violences en Centrafrique : encore quatre tués samedi à Bangui

Les militaires français de la force Sangaris et leurs collègues africains de la Misca ont été pris à parti lors d'affrontements qui ont fait plusieurs victimes, samedi à Bangui (Centrafrique). «Quatre personnes, dont deux sujets musulmans, ont été tuées et sept blessées au PK-5 dans des affrontements entre groupes , notamment des anti-balaka et musulmans retranchés dans ce secteur visé par des attaques d'individus armés depuis plusieurs semaines», a expliqué sous couvert d'anonymat un officier de la Misca. Les affrontements ont éclaté à plusieurs endroits à la fois, amenant les forces internationales à s'interposer pour faire cesser les hostilités. Mais celles-ci ont été prises à partie et ont riposté», selon cet officier.

Une source militaire française précise de son côté que «des velléités d'affrontements entre groupes armés ont en effet été signalés au PK-5 samedi, où des hommes sont positionnés pour y faire face. Nos hommes ont été pris à partie et ont riposté». Ni la Misca, ni la force Sangaris n'ont donné de bilan de leurs ripostes.

Retour au calme ce dimanche

Ce dimanche, selon la Misca, le calme était revenu dans ce quartier du centre-ville, où des pillards et des anti-balaka tentent depuis des semaines de pénétrer pour dévaliser les centaines de commerces qui s'y trouvent, appartenant très majoritairement à des musulmans. «Le PK-5 est calme ce matin. La population a repris ses activités et les hommes de la Misca et de Sangaris effectuent leurs patrouilles de routine», assure le capitaine Elie Massazi, basé dans le quartier.

Jeudi, l'état-major de l'armée française avait fait état d'accrochages entre forces françaises et anti-balaka* à Bangui et sur l'axe qui relie la capitale à la frontière camerounaise. «Nous avons noté une forme de raidissement des anti-balakas, qui traduit sans doute l'impact qu'ont la force Sangaris et la Misca sur les zones où ils sont implantés», avait expliqué le porte-parole de l'état-major, le colonel Gilles Jaron.

* Les anti-balakas sont des miliciens, majoritairement chrétiens, qui se sont dans un premier temps opposés aux exactions des combattants essentiellement musulmans de la Séléka, avant de s'en prendre à la population musulmane.
http://www.leparisien.fr/international/violences-en-centrafrique-encore-quatre-tues-samedi-a-bangui-23-03-2014-3698969.php
 

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