dimanche 9 février 2014

Bangui : la force contre les lynchages

«Je demande à tous les hors-la-loi de déposer les armes, à tous les ex-FACA (forces armées centrafricaines, armée régulière) de rester cantonnés. Sinon, ils seront considérés comme des hors-la-loi, des bandits et trouveront en face d’eux les forces de la Misca pour mettre un terme à leurs agissements», tel est le message lancé hier à Bangui par le général camerounais Martin Tumenta Chomu, chef de la Misca, la force africaine en Centrafrique.
«Désormais, on aura des bilans (de victimes) et des bilans lourds», a-t-il menacé. A Bangui, 400 000 personnes, la moitié de la population de la ville, vit entassée dans des camps de fortune, et les violences dans le pays ont déjà déplacé un million d’habitants sur les 4,6 millions que compte la Centrafrique.
Face aux violences, persistantes malgré la présence de 5 400 soldats de la Misca et des 1 600 Français de l’opération Sangaris, l’exode des musulmans s’est encore poursuivi hier avec un vol rapatriant des ressortissants tchadiens à N’Djamena.
C’est dans ce contexte que le ministre français de la Défense, Jean-Yves le Drian débute aujourd’hui au Tchad une nouvelle tournée axée sur la poursuite de l’action militaire de la France pour stabiliser la région. Il sera lundi et mardi en République du Congo avant de se rendre mercredi à Bangui pour rencontrer les soldats français et la présidente de transition Catherine Samaba Panza, qui jugeait hier la situation difficile sur le plan sécuritaire, et critique sur le plan humanitaire.

http://www.ladepeche.fr/article/2014/02/09/1813851-bangui-la-force-contre-les-lynchages.html

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