Il y a tout juste un an, le 11 janvier 2013, la France déclenchait sa plus importante opération militaire depuis 50 ans : elle déployait dans l’urgence 4 000 hommes sur le sol malien pour stopper l’offensive des djihadistes vers le sud du pays et reconquérir le nord tombé entre leurs mains dix mois plus tôt. L’opération Serval fut applaudie quasi unanimement, de Paris à Bamako. Un an plus tard, les groupes islamistes armés sont défaits et leurs principales bases arrières détruites mais la menace demeure. Des élections présidentielles et législatives se sont déroulées dans de bonnes conditions, selon les observateurs. «L’essentiel de la mission a été accomplie», s’est félicité François Hollande, lors de ses vœux aux armées, le 9 janvier. «Qui l’aurait parié il y a douze mois?», s’interroge un officier. La France a déjà retiré près de la moitié des quelque 5000 militaires déployés au plus fort des combats. Ils ne seront plus que 1 500 environ d’ici à la mi-février, puis un millier d’ici au printemps, pour une durée indéterminée.Paris s’emploie à mobiliser les pays voisins, afin de régionaliser la lutte contre la menace djihadiste dans le nord du Mali, dans le nord du Niger, mais aussi dans le sud libyen, comme l’a indiqué le ministre de la Défense, en visite dans la zone le 4 janvier. Une réflexion est en cours, à l’état-major, pour adapter l’ensemble du dispositif français des forces prépositionnées en Afrique. J-Y Le Drian doit revenir à Bamako le 19 janvier, afin de signer un nouvel accord de coopération militaire avec le Mali. La France n’est pas prête de quitter le Sahel.
http://www.ladepeche.fr/article/2014/01/12/1792555-l-opearation-serval-au-mali-un-an-apres.html
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