Interrogé ce mercredi par Le Parisien pour un tour d'horizon de la politique étrangère française en ce début d'année (cliquez ici pour lire l'article), Laurent Fabius affirme que le France n'enverra pas de renforts pour venir prêter main forte à ses 1.600 soldats déjà engagés dans l'opération Sangaris depuis un mois.
"Nous n'avons pas vocation à nous substituer aux Africains. La Misca (ndlr : la force africaine) monte en régime et passera bientôt à 6.000 hommes. Elle joue déjà son rôle sur le terrain", lance le ministre des Affaires étrangères.
"Cinquante fois plus de victimes" sans la France
Le chef de la diplomatie refuse également de parler d'"enlisement". Tout juste consent-il à admettre que la "situation est difficile". Et pour justifier Sangaris, il souligne que, sans l'intervention française, il y aurait eu "probablement dix fois, cinquante fois plus de victimes". Reprenant la rhétorique développée par François Hollande lors de ses vœux du 31 décembre puis par Jean-Yves Le Drian, son collègue de la Défense, lors de sa visite sur place la semaine dernière, il ajoute que la France ne peut "passer à côté et fermer les yeux".
Laurent Fabius conclut en rappelant que l'objectif premier reste, au-delà de l'aspect militaire, la "stabilisation politique". Stabilisation qui permettra, selon lui, de "désarmer impartialement, rétablir la sécurité, faciliter l''aide humanitaire et préparer la transition politique". Cette transition pourrait passer par le départ du président Michel Djotodia, dont la prise de pouvoir par la force en mars dernier est à l'origine de la situation actuelle. Cette solution pourrait être le point principal des discussions qui auront lieu jeudi au Tchad entre les dix pays membres de la Communauté économique des Etats d'Afrique centrale (CEEAC).
Le chef de la diplomatie refuse également de parler d'"enlisement". Tout juste consent-il à admettre que la "situation est difficile". Et pour justifier Sangaris, il souligne que, sans l'intervention française, il y aurait eu "probablement dix fois, cinquante fois plus de victimes". Reprenant la rhétorique développée par François Hollande lors de ses vœux du 31 décembre puis par Jean-Yves Le Drian, son collègue de la Défense, lors de sa visite sur place la semaine dernière, il ajoute que la France ne peut "passer à côté et fermer les yeux".
Laurent Fabius conclut en rappelant que l'objectif premier reste, au-delà de l'aspect militaire, la "stabilisation politique". Stabilisation qui permettra, selon lui, de "désarmer impartialement, rétablir la sécurité, faciliter l''aide humanitaire et préparer la transition politique". Cette transition pourrait passer par le départ du président Michel Djotodia, dont la prise de pouvoir par la force en mars dernier est à l'origine de la situation actuelle. Cette solution pourrait être le point principal des discussions qui auront lieu jeudi au Tchad entre les dix pays membres de la Communauté économique des Etats d'Afrique centrale (CEEAC).
Le désarmement des milices chrétiennes plus compliquées que prévu
En attendant, sur le terrain, pour les militaires français, la tâche du désarmement, primordiale, est plus compliquée que prévu : après avoir commencé par désarmer les ex-rebelles musulmans de la Séléka, ils tentent désormais de neutraliser les milices d'auto-défense chrétiennes baptisées "anti-balaka" ("anti-machettes"). Mais ces milices ont le soutien d'une grande partie de la population chrétienne, ultra-majoritaire aussi bien à Bangui, la capitale, que dans le pays.
En attendant, sur le terrain, pour les militaires français, la tâche du désarmement, primordiale, est plus compliquée que prévu : après avoir commencé par désarmer les ex-rebelles musulmans de la Séléka, ils tentent désormais de neutraliser les milices d'auto-défense chrétiennes baptisées "anti-balaka" ("anti-machettes"). Mais ces milices ont le soutien d'une grande partie de la population chrétienne, ultra-majoritaire aussi bien à Bangui, la capitale, que dans le pays.
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