L’unité mosellane fait probablement des envieux dans le paysage, car elle est la première du pays à percevoir les aéronefs du futur. Lors de la prise d’armes organisée à l’occasion du départ des cinq premières machines, tous les regards étaient donc tournés vers ces petites merveilles technologiques, déjà déployées sur les théâtres déstabilisés de la planète.
Grands fauves bourrés d’électronique, véritables machines de guerre conçues pour les champs de bataille, ils font tourner toutes les têtes.
Aléas de la météo
Romain, lieutenant de 29 ans, formé sur Tigre, savoure l’instant où il pourra rejoindre les nuages : « Comme un aboutissement de ma jeune carrière, j’ai toujours rêvé d’être aux commandes d’un Tigre. L’environnement de l’appareil est complexe, mais c’est plus maniable. Pour moi, un Tigre, c’est un système d’armes autour duquel on a mis un hélicoptère. » Actuellement au 5e RHC de Pau, il attend sa mutation pour Phalsbourg.Pilote de Caïman, le lieutenant David, affecté au 1er RHC, a les yeux qui brillent lorsqu’il parle de la bête : « Cette superbe machine de guerre permet de faire les missions plus en sécurité. »
En milieu de journée, au moment du départ des cinq appareils pour l’Est, un ballet réglé comme du papier à musique devait être présenté au petit monde de l’aéronautique militaire dans le ciel varois. Un incident technique mineur clouant deux Caïman au sol, trois aéronefs ont donc fait le spectacle devant le gratin de l’Alat, dont son patron, le général Gourlez de la Motte.
L’heure tournant et la route jusqu’à Phalsbourg étant encore longue, les pilotes ont mis le cap au nord, les cales pleines de journalistes et photographes, tous débarqués à l’escale technique de Valence. C’est à ce moment de la journée que les commandants de bords respectifs ont décidé de rebrousser chemin, le brouillard ayant enveloppé Phalsbourg d’un impossible voile hivernal.
Dommage, car le tapis rouge avait été déployé au 1er RHC pour l’arrivée des petits nouveaux. Livraison simplement différée à des jours meilleurs.
Concrètement, les prochains mois seront consacrés à l’expérimentation tactique devant valoriser l’emploi opérationnel des nouveaux hélicoptères. D’autres Caïman et Tigre rejoindront les unités du pays jusqu’à l’horizon 2025. Voilà qui permettra à l’Alat de relever de nouveaux challenges sur les terrains les plus complexes. Vieux Pumas et Gazelle auront fait leur temps.
http://www.republicain-lorrain.fr/actualite/2013/12/14/tigre-et-caiman-dans-la-hotte-du-pere-noel
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