jeudi 26 décembre 2013

La mission de la France se complique en Centrafrique

L'armée française a lancé une opération de sécurisation dans deux quartiers de Bangui, la capitale centrafricaine. Celle-ci intervient au lendemain d'une journée de vives tensions, des tirs semant la panique mercredi dans les quartiers nord de la ville et près de l'aéroport, sécurisé par les Français. Face à la dégradation de la situation, l'archevêque et l'imam de Bangui ont demandé l'envoi de "toute urgence" de Casques bleus.

Jeudi, un calme précaire régnait à Bangui, au lendemain d'une nouvelle journée de violences, marquée par des tirs dans les quartiers nord et près de l'aéroport, où sont installés les soldats français de l'opération Sangaris. Au moins une dizaine de civils ont été tués depuis mercredi. L'armée française a lancé une opération de sécurisation dans deux quartiers de la capitale, près de l'aéroport et dans le sud de la ville, zones où se sont concentrées les violences ces derniers jours.
On ignore pour l'heure qui est à l'origine des tirs de mercredi, des habitants parlant d'une attaque de miliciens anti-balaka (milices chrétiennes d'auto-défense) sur des éléments du contingent tchadien déployé dans le pays. Le Tchad, qui a envoyé 850 hommes sur place, est en effet accusé d'attiser les tensions en soutenant les troupes rebelles de la Séléka, en grande partie composées de mercenaires tchadiens. Cinq soldats tchadiens ont été tués dans ces affrontements.
Face à la dégradation de la situation, l'archevêque de Bangui, Mgr Dieudonné Nzapalainga, et l'imam Omar Kobine Layama, appellent l'ONU à déployer "de toute urgence" une force de maintien de la paix dans le pays. Les "progrès réalisés" depuis le déploiement des 1.600 soldats français début décembre, en soutien aux 4.000 de la Misca (Mission internationale de soutien à la Centrafrique, déployée par l'Union africaine), sont "fragiles, et les troupes ne sauraient porter ce fardeau à elles seules", selon les deux hommes. La Centrafrique "reste au bord d'une guerre aux aspects religieux", et "nous craignons que faute d'une réponse internationale plus importante, notre pays ne soit condamné aux ténèbres", écrivent-ils.

http://www.lejdd.fr/International/Afrique/La-mission-de-la-France-se-complique-en-Centrafrique-645560

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