Les restrictions budgétaires frappent l’armée comme l’a annoncé hier Jean-Yves Le Drian. La fermeture de sites militaires devrait avoirdes répercussions économiques dans les communes concernées et provoque déjà la colère des élus.
Le couperet est tombé hier. Un régiment déplacé d’Orange (Vaucluse) à Carpiagne (Bouches-du-Rhône), où un autre est dissous, quatre sites de l’armée de l’air touchés en 2014 : les premières restructurations de la future Loi de programmation militaire (LPM) ont provoqué jeudi la colère et l’inquiétude d’élus des villes concernées.
Au total ces restructurations prévoient la suppression de 23 500 postes entre 2014 et 2019 : 9 000 dans les forces opérationnelles et 14 500 dans le soutien et l’environnement des armées. Une baisse qui s’ajoute aux 54 000 postes supprimés dans le cadre de la précédente LPM (2008-2013).
Devant la presse, le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian a assuré qu’il «assumait ces choix» dans le «respect de capacités opérationnelles des armées». Sur les 7 880 postes supprimés dans le budget 2014, «un tiers concernera les forces», a-t-il ajouté en présentant le projet de loi de finances de la Défense.
Interrogé sur l’inquiétude manifestée par certains hauts responsables des armées, le ministre a répondu qu’il «n’y a pas d’effondrement du moral dans les armées mais un besoin de lisibilité sur l’avenir».
De leur côté les élus des communes concernées ont fait part de leur colère. La dissolution ou le transfert d’un régiment, soit près d’un millier de soldats et de civils - au total avec leurs familles plusieurs milliers de personnes partent - fragilise les entreprises locales. Le Drian a annoncé que des dispositifs d’accompagnement des restructurations seront mis en place pour les personnels et pour les collectivités.
Le 4e Régiment de dragons (RD) et ses chars Leclerc, installé sur le camp militaire de Carpiagne, près de Marseille, sera dissous en 2014. Le 4e RD compte 1 000 militaires et civils d’active et de réserve. Le 1er Régiment étranger de cavalerie (REC) ( 900 légionnaires) quittera la ville en 2014 pour s’installer à Carpiagne. «Une catastrophe», pour le député-maire d’Orange Jacques Bompard, et une «mauvaise nouvelle» pour la section PS de la ville qui ont appelé à une manifestation samedi après-midi.
Quatre sites de l’armée de l’air sont touchés par ces restructurations. La base aérienne (BA) 116 de Luxeuil-les-Bains (Haute-Saône) va perdre «Servance», son escadron de défense sol-air (EDSA, 200 hommes). «C’est une perte considérable», a réagi le maire UMP de Luxeuil, Michel Raison. D’autre part, «l’activité aérienne permanente» de la BA 102 de Dijon sera «arrêtée». L’emprise du détachement air 277 de Varennes-sur-Allier (Allier) sera fermée entre l’été 2014 et l’été 2015, une décision qui a provoqué l’ire du président communiste du conseil général de l’Allier Jean-Paul Dufrègne. Il a dit avoir seulement été informé mercredi.
http://www.ladepeche.fr/article/2013/10/04/1723759-des-sites-fermes-des-postes-supprimes-quelle-armee-pour-demain.html
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