Ils sont indissociables de la Grande Guerre. Témoins intemporels d'une barbarie sans nom. Le journaliste indépendant Denis Barbier a entrepris de recenser tous les monuments aux morts des Ardennes et de la Marne. « Il s'agit d'une réflexion sur ce que sont les monuments aux morts et sur ce qu'ils représentaient à l'époque, explique Denis Barbier. Ce travail de recherche, qui donnera lieu à la parution de deux livres, m'a inspiré un roman. »
Dans la Marne et le Rethélois
Paru cette année, Un prénom gravé débute par l'inauguration d'un monument aux morts dans un petit village du Rethélois au sortir de la Grande Guerre. Un père pleure son fils disparu en 17. Le lendemain, il reçoit la visite d'une jeune femme et d'un petit garçon de 6 ans, Ernest. Son père est mort au front seulement trois jours après l'avoir conçu. « L'histoire se situe à la fois dans la Marne et les Ardennes, entre Sainte-Menehould et le Rethélois. Le lecteur suit le parcours d'Ernest. C'est à la fois une référence aux différentes batailles de la guerre de 14 et un hommage aux poilus. »
Denis Barbier s'interrompt et lève les yeux au ciel : « Comment ces pauvres types ont-ils pu vivre pendant quatre ans dans un tel cauchemar ? » Ce roman fait écho à la propre histoire de l'auteur : « C'est aussi un hommage à mon grand-père paternel. Il était téléphoniste pendant la guerre. Il tirait des fils entre les lignes allemandes. Et mon arrière-grand-père du côté de ma mère était « trompette ».
Il a été blessé plusieurs fois. Il faut prendre conscience à quel point ces gars-là ont été changés par la guerre. » C'est cette envie, ce besoin de témoigner qui a poussé Denis Barbier à écrire Un prénom gravé. Loin de tout patriotisme. Simplement pour garder vivace la flamme du souvenir.
Un prénom gravé, Sokrys éditions, 390 pages, 20 euros. Disponible à la commande sur le site internet de l'éditeur
http://www.lunion.presse.fr/region/denis-barbier-rend-hommage-aux-poilus-dans-un-livre-jna3b25n222963
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