CHARLEVILLE-MEZIERES (08). La simulation d'une catastrophe dans le chef-lieu a permis aux militaires du 3e régiment du Génie de se tester. Sont à revoir : la transmission par informatique et la coordination.
«REPOS ! » lançait vendredi le capitaine Xavier Thiebaut, sur la place de l'Hôtel-de-Ville, au terme des cinq jours d'exercice du 3e Génie. Cette période a mis en lumière les points forts et les points faibles des militaires.
Au moins deux points faibles sont à améliorer. En pôle position : la transmission des informations par voie informatique. « Les personnes qui ont conçu le logiciel imaginent qu'on est des polytechniciens. Le logiciel n'est pas assez intuitif », nous a confié Xavier Thiebaut, tête pensante des opérations.
Une quinzaine de véhicules sur le terrain étaient équipés de relais informatique. Et afin de remonter les informations, les soldats étaient supposés les transmettre par voie numérique à partir des engins. « La numérisation est récente. Nous n'avons pas l'habitude de gérer plusieurs couches de hiérarchie. Nous nous sommes aperçus que telle compagnie n'avait pas reçu tel ordre », explique M. Thiebaut.
Excellents en déminage
Au point qu'ils ont presque dû avoir recours à l'estafette (soldat messager) à l'ancienne pour porter des messages. Le deuxième point à améliorer est la coordination. « La coordination est quelque chose qui ne s'improvise pas. Il faut « en manger » pour être bon. On n'est jamais parfait », commente Xavier Thiebaut.
En revanche, certains points ont satisfait la hiérarchie au-delà de ses espérances. En premier lieu, le déminage pour lequel la première compagnie a excellé. « Ils ont réussi à déloger un ennemi dans un immeuble complexe. C'était l'ancien collège Rimbaud. Un bâtiment désaffecté de quatre étages fortifié. Ils ont recherché, trouvé et neutralisé un atelier de confection d'engins explosifs », poursuit le capitaine Thiebaut.
La vingt-deuxième compagnie chargée de construire le camp de réfugiés dans l'ancienne école normale mérite aussi des lauriers. « Moi, je m'attendais à ce qu'ils grattouillent un peu et construisent une plateforme sommaire. À partir de pas-grand-chose, ils ont monté un camp en deux jours, alors qu'il faut en moyenne 15 jours. En plus, ils ont même fait de la production d'eau et d'électricité », poursuit M. Thiebaut.
Les spécialistes réservistes du régiment ont aussi réalisé du bon travail en montant un pont flottant motorisé à La Macérienne. Le prochain exercice de ce type aura lieu dans deux ans. En attendant, les points à améliorer seront revus lors de séances d'entraînement.
http://www.lunion.presse.fr/region/apres-une-semaine-d-exercice-le-3-tire-les-lecons-jna3b25n222156
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