jeudi 6 juin 2013

D-Day. « Mon père, le général Leclerc, héros de 1944 »

Charles Leclerc de Hauteclocque est devenu l’historien de Philippe, son père. Le général Leclerc, chef de la 2e division blindée, est un héros partagé avec la France.
« En 9 ans, je n’ai vu mon père que 8 jours, j’ai donc passé ma vie à apprendre à le connaître… »
Partie de Koufra, en Libye, à dos de chameau, en guenille et mal armée, la colonne Leclerc, avec bientôt 16 000 hommes, allait débarquer à Utah Beach en août 1944 pour libérer Alençon, Le Mans, Paris, jusqu’à Strasbourg…
Charles, lui, vivait dans la Somme avec sa mère et ses cinq frères et sœurs. Loin du front, mais près du cœur.
« La famille soutenait l’action de mon père. Avec mes frères, nous tendions des pièges avec nos moyens. En tirant des câbles, en récupérant les armes… »
Les nouvelles des exploits de leur père, c’est de l’ennemi que les fils Leclerc les apprenaient !
La France sillonnée
Devenir aviateur, pilote de vol à voile, c’était le rêve de Charles. Il n’allait pas s’engager dans l’armée, mais reprendre la ferme familiale. Avant de faire carrière dans la grande distribution, au groupe Promodès devenu Carrefour.
« Mais je suis rentré par la petite porte. Pas question de me présenter comme le fils du général ! »
L’esprit Leclerc de la 2e DB : un mélange de fierté, de simplicité et de bonhomie.
« C’est la valeur de l’homme qui prévalait pour mon père. Il voulait de bons soldats, pas de la chair à canon. »
De salles de cours en cérémonies officielles, Charles Leclerc sillonne la France qui célèbre aujourd’hui le 69e anniversaire du Débarquement.
Lui qui n’a jamais pris de vacances en quarante-cinq ans va continuer à porter le flambeau. Des plages de la Normandie jusqu’à Strasbourg, un rallye historique de 109 bornes sur la voie de la 2e DB est en marche.
« Quand vous avez un père qui a fait ce qu’il a fait, transmettre ce n’est pas un devoir, c’est une chose naturelle. »
 

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