Sous le képi, ses yeux bleus pétillent au moment de recevoir le galon de gendarme élève des mains des sous-officiers. Cet instant, Hugues Duboscq l'a rêvé chaque jour depuis son entrée début octobre à l'École de gendarmerie de Bretagne, qui a été rebaptisée jeudi. Au moment de quitter ses collègues de promotion, ce que le futur gendarme retient avant tout, c'est « l'esprit de camaraderie de la promotion ». S'il a plongé bien loin des bassins, l'apprentissage du métier de gendarme lui a parfois rappelé son passé de sportif de haut niveau. « Il y a des comparaisons au niveau de la rigueur et du travail demandé », assure-t-il. Pour le reste, les compteurs étaient remis à zéro. « C'est simple, j'ai dû tout apprendre comme les autres ».
Nuage de gaz lacrymogène
Pour la 47e promotion de la 6e compagnie d'instruction, baptisée, hier, promotion gendarme Torillec, tout a commencé par la « phase kaki ». Au programme, le marcher au pas, le garde à vous, les techniques de combat. « On apprenait la vie de militaire », s'amuse-t-il. S'y ajoutent une partie théorique sur les bases de la gendarmerie et une formation à la police judiciaire.
L'ancien nageur a des souvenirs plein la tête mais il retient surtout les temps forts de la formation. « Je n'oublierai jamais le bivouac dans la lande bretonne où on est en conditions de combat pendant une semaine. Il y a aussi le stage de maintien de l'ordre où l'on se retrouve sous des nuages de gaz lacrymogène ».
Un rêve de gosse
Ces moments difficiles, il ne les regrette pas. Mieux, il en a toujours rêvé. « L'armée, j'y pensais quand j'étais gosse », avoue-t-il. « Mais, à l'époque, j'avais plutôt envie d'être pilote de chasse ». Sa
Bientôt plongeur de bord
Et à l'heure de partir pour son lieu d'affectation, celui qui se qualifie volontiers d'animal marin, a fait le choix de la mer. « Je pars au Peloton de Sûreté Maritime Portuaire du Havre », explique-t-il. « Et d'ici quelques semaines, je vais partir en stage pour obtenir la spécialité de plongeur de bord ». Accompagné de sa femme et de son fils de deux ans, Hugues Duboscq ne regrette finalement qu'une chose au moment de quitter l'École et sa région : ne pas avoir eu l'occasion d'aller nager en mer. « Mais il faut dire que les emplois du temps ne le permettaient pas trop », rigole-t-il.
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