Au cours de ces derniers jours, les opérations aériennes se sont poursuivies avec près de cent trente sorties, principalement dans la région de l’Adrar des Ifoghas et le long de la boucle du Niger, de Gao à Tombouctou. Une quarantaine de sorties a été réalisée à l’appui CAS des opérations terrestres et aux frappes dans la profondeur, un peu plus d’une cinquantaine dédiée au transport de nos forces et de nos matériels,les autres sorties étant consacrées au soutien des opérations.
Le désengagement s’est poursuivi avec la fin du retour vers la métropole du GTIA TAP, l’adaptation du dispositif AIR la semaine passée et le redéploiement des premiers éléments du GTIA 3 vers Bamako puis vers Abidjan. Parallèlement, les premières relèves du dispositif français ont eu lieu, notamment avec l’arrivée des éléments du1er RHC de Phalsbourg en remplacement du 5e RHC de Pau qui armait le groupement aéromobile jusque là.
Malgré le redéploiement, la Force Serval maintient son rythme opérationnel avec la conduite simultanée de plusieurs opérations combinant des moyens terrestres et aériens, et associant les forces armées maliennes et les forces africaines de la MISMA dans les régions de Tombouctou, de Gao, d’Abeibarra et d’Ametettaï.
A Gao, du 16 au 20 avril 2013, près de 700 militaires français et maliens ont conduit l’opération Obiou au nord-est de Gao, dans la région de SEMIT. Cette opération visait à poursuivre l’affaiblissement des groupes terroristes présents dans la zone en portant un nouveau coup à leur organisation logistique. Elle n’a donné lieu à aucun contact avec l’adversaire mais a permis la découverte de plusieurs ca
ches d’armes et d’un campement. Ces caches d’armes abritaient près de 15 000 munitions de petit calibre et plus de 400 obus en tous genres. Elle a également permis la saisie de deux pick-up, d’un groupe électrogène et de conteneurs de stockage. Obiou a permis de mettre en avant la volonté des FAM qui ont conduit des actions de fouilles et de renseignement auprès de la population locale qui s’est avérée être un atout important dans la découverte des caches.
A Tombouctou, le transfert officiel d’autorité entre les éléments français de l’EAE et le bataillon burkinabè a eu lieu le 23 avril. Il marque un pas supplémentaire dans le transfert progressif de responsabilité aux forces africaines de la MISMA.
Au Nord, les éléments français du GTIA 2 ont conduit une reconnaissance des entrées Ouest de la vallée d’Ametettaï, y découvrant encore un important stock de munitions qui n’avait probablement pas été trouvé lors des premiers combats dans la région.
Le 25 avril, le ministre de la Défense est arrivé au Mali pour une visite de plusieurs jours, notamment auprès des militaires français déployés au sein de l’opération Serval. Ils sont aujourd’hui près de 3850 à poursuivre les opérations dans le pays.
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