jeudi 11 avril 2013

Afghanistan : 600 Francs-Comtois sont rentrés

« On rentre sans perte. Il s’agit pour moi d’un grand motif de soulagement et de satisfaction. »
Le général Soriano commandant la 7e brigade blindée (dont le 19e régiment du génie de Besançon) est de retour depuis cette semaine à la caserne Ruty de Besançon.
Depuis le mois de novembre, lui et environ six cents militaires francs-comtois ont participé à l’opération de désengagement des troupes françaises d’Afghanistan. Une période qui a été marquée par le départ des dernières troupes combattantes du sol afghan.

« Situations conflictuelles »

Des effectifs qui se répartissent principalement entre le 19e RG de Besançon et le 35e RI de Belfort.
« Il ne reste plus de Francs-Comtois en Afghanistan » confirmait, hier, le général Soriano. « Il y avait un effectif de 2 200 Français lors de notre arrivée, nous étions 1 400 lors de notre départ et nous serons 500 dès cet été. »
Le retrait des hommes comme du matériel s’est fait principalement entre la base Warehouse, où sont basés les Français, Wardak, où étaient les gendarmes, et l’aéroport de Kaboul, où tout était centralisé avant départ. Soit pour la plus longue route, des convois à protéger sur 60 km.
Un chemin qui n’a pas toujours été tranquille.
« Il y a eu des situations conflictuelles », confirmait le général Soriano. « Sans échanges de tirs. Nous étions plutôt, dans certains secteurs, dans un climat d’attitudes hostiles et menaçantes. Il y a eu de la part des troupes sur place, une très grande maîtrise de la violence. Et cela est dû à une excellente préparation en amont. »
Une bonne partie des soldats francs-comtois ont fait une escale à Chypre durant un minimum de deux jours.

Le chef d’état-major aujourd’hui

Ils ne seront pas seulement là pour profiter des plages méditerranéennes mais aussi pour être placés dans un « sas de fin de mission » comme l’évoquait hier l’officier bisontin.
« Il s’agit entre autres de fermer pour eux la porte Afghanistan avant d’ouvrir la porte France. Ils doivent se déshabituer de certains mécanismes de combat. Ils doivent aussi se réinsérer dans leur famille. Celle-ci a durant six mois appris à vivre sans elle. »
L’essentiel des troupes envoyées en Afghanistan va profiter ces prochaines semaines de permissions.
En attendant, le général Bertrand Ract Madoux, chef d’état-major de l’armée de terre, sera présent aujourd’hui à Besançon en visite au 19e régiment de génie. Avant un retour dans la capitale comtoise le 15 mai devant un millier de militaires pour une prise d’armes et la dissolution des forces Pamir.
La vraie fin de l’histoire afghane.

http://www.estrepublicain.fr/actualite/2013/04/11/600-francs-comtois-sont-rentres

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