samedi 2 février 2013

Les pilotes de l'armée à l'épreuve du froid

Le personnel navigant apprend à survivre dans la neige en cas de crash en montagne...

De notre envoyé spécial à Barèges

Survivre. Pour les pilotes de chasse, cela s'apprend. Les personnels navigants de l'armée de l'air suivent régulièrement des stages en pleine montagne pour acquérir les bons réflexes en cas de crash ou d'éjection sur des sommets enneigés. La semaine dernière, ils bravaient la tempête et ses températures négatives à Barèges (Hautes-Pyrénées). 20 Minutes les a suivis.

>> Les images de ce stage de survie sont à voir par ici

Le scénario de l'exercice est catastrophique. Contraints de s'éjecter de leur Rafale, les pilotes atterrissent au beau milieu de la montagne avec comme seul allié, leur sac de survie. Construction de raquettes de fortune, d'abris, bain de neige pour se sécher, feu, utilisation d'un appareil de recherche de victimes d'avalanche (Arva)… Après avoir été formés par des instructeurs et des guides de haute montagne, les stagiaires doivent survivre pendant vingt-quatre heures. «La faim tue en quelques semaines, la soif en quelques jours, le froid en quelques heures et une mauvaise décision à cause de la peur en quelques secondes», a coutume de rappeler le lieutenant-colonel Sébastien Théoleyre, chef de l'école de survie. «L'idée est de leur apprendre les bons réflexes et savoir se protéger. Au cas où…», poursuit-il.

«Nous allons jouer au morpion»

Seul dans la poudreuse, Antony, 24 ans, un élève pilote en pré-spécialisation chasse, creuse pour se constituer une cave à neige, dans laquelle il gonfle son canot de survie. «Il faut faire attention à ses habits. Ne pas trop se mouiller pour ne pas cailler quand la température descendra», préconise-t-il.
Un peu plus loin, Sébastien et Chloé, deux élèves pilotes d'hélicoptère, ont pu se mettre à l'abri. Il faut occuper le temps. «Nous allons jouer au morpion», lance la jeune militaire. Car dans ces conditions, il est indispensable de s'occuper l'esprit. Peu avant la tombée de la nuit, l'exercice est interrompu à cause des fortes précipitations et des risques d'avalanche. «Dommage, même si en quelques heures seulement, on a déjà pu se rendre compte ce que c'était d'avoir froid», reconnaît Antony. Cet été, une partie d'entre eux partira à Djibouti pour survivre dans le désert.

http://www.20minutes.fr/societe/1089163-pilotes-armee-a-epreuve-froid

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