vendredi 11 janvier 2013

Mali : Fabius refuse de préciser quels moyens militaires sont engagés

Le ministre des Affaires étrangères a refusé de préciser les moyens militaires engagés par la France, jugeant "pas opportun de donner des indications aux terroristes".
Interrogé sur la durée prévue de l'intervention militaire française au Mali, le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius a affirmé vendredi qu'elle durerait "le temps qu'il faut". "Il s'agit essentiellement de bloquer l'avancée des groupes terroristes et criminels, pendant le temps qu'il faut", a-t-il dit. Il a refusé de préciser les moyens militaires engagés par la France, jugeant "pas opportun de donner des indications aux terroristes". "Les moyens nécessaires ont été prévus", a-t-il dit, se bornant à confirmer une participation aérienne des forces françaises.
Laurent Fabius a justifié vendredi cette intervention en indiquant que les groupes islamistes armés voulaient y "installer un Etat terroriste". "Profitant du délai entre les décisions internationales prises et le moment de leur application, les groupes terroristes et criminels sont descendus vers le Sud, leur objectif étant de contrôler la totalité du Mali et d'installer au Mali un Etat terroriste", a déclaré le chef de la diplomatie française lors d'une conférence de presse. "Il faut stopper la percée des terroristes, sinon c'est le Mali tout entier qui tombe dans leur mains avec une menace pour toute l'Afrique, et pour l'Europe elle-même".
Reception lundi des responsables politiques
"Le Premier ministre recevra lundi avec le ministre de la Défense et moi-même l'ensemble des responsables politiques", a indiqué M. Fabius lors d'une conférence de presse. "Le Parlement pourra nous entendre" à son gré, a-t-il ajouté, indiquant que la commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale a évoqué la date de mercredi pour une telle audition.
Alors que les groupes islamistes poursuivent leur avancée vers le Sud, le chef de l'Etat a confirmé que l'armée française avait apporté vendredi son soutien à son homologue malienne. "L'opération durera le temps nécessaire", a-t-il asséné.

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