dimanche 13 janvier 2013

EN DIRECT. Mali : des raids ont lieu en permanence

Jean-Yves Le Drian, interrogé dimanche matin sur Europe 1, a décrit les grandes lignes de l'intervention française au Mali. Des militaires français partis de Côte d'Ivoire et du Tchad sont arrivés à Bamako dans la soirée de samedi. Le bilan des combats s'est alourdi : il est de 11 morts et une soixantaine de blessés dans les rangs de l'armée malienne, et d'un mort dans les rangs des soldats français.
- 10h30 : Un responsable d'Ansar Dine tué
Un haut responsable du groupe islamiste armé Ansar Dine (Défenseurs de l'Islam), Abdel Krim dit "Kojak", a été tué dans les combats ces derniers jours au
Mali entre l'armée, appuyée par des troupes françaises, et les jihadistes, indique une source sécuritaire régionale. "Les combattants islamistes ont subi un véritable revers avec la mort d'Abdel Krim dit 'Kojak' ", a affirmé cette source sécuritaire régionale. Selon elle, ce lieutenant du chef d'Ansar Dine, Iyad Ag Ghaly, a été tué dans les combats qui ont opposé vendredi et samedi l'armée malienne et ses alliés aux jihadistes à Konna, dans le centre du Mali.
- 10h24 : Un sommet extraordinaire ouest-africain sur le Mali mercredi à Abidjan
Un sommet extraordinaire de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), qui doivent former une force d'intervention au Mali, aura lieu mercredi prochain à Abidjan, a indiqué un porte-parole dimanche à Lagos (Nigeria).
- 10h10 : "La France en guerre contre le terrorisme"
Jean-Yves Le Drian, interrogé dimanche matin sur Europe 1, justifie l'intervention française au Mali : "La France est en guerre contre le terrorisme, où qu'il se trouve", assure-t-il. Une nécessité pour la France, selon lui, "pour préserver sa situation", autant que "pour préserver les intérêts du Mali, pays ami" - des intérêts aujourd'hui menacés par le "terrorisme, un vrai fléau". Concernant la situation sur le terrain, il affirme que l'action des groupes islamistes est en partie stoppée. Ceux-ci "se sont organisés, alors qu'ils étaient auparavant dispersés, pour mener depuis jeudi une attaque" visant directement Bamako. Et leur attaque a pris "deux voies : une voie ouest, et une voie est. En ce qui concerne la voie est, aujourd'hui, on peut dire que les différentes interventions l'ont bloquée. Sur la voie ouest, les combats se poursuivent. Il y a des raids en permanence, en ce moment, cet après-midi, demain..."
- 9h30 : Nuit de bombardements au nord du Mali
Les frappes aériennes françaises se poursuivent dans le Nord du pays, raconte l'envoyé spécial d'Europe 1 à Bamako. Il ne s'agit plus de bombardements intenses comme en fin de semaine, mais de frappes plus ciblées, plus sporadiques. Des chasseurs français, des Rafale, ont atterri, venus du Tchad. Leur rôle : sécuriser la ligne de front au Nord, pour donner du temps aux soldats envoyés par les pays africains d'intervenir. Et préparer, à terme, une plus large offensive.
- 9h : "Non, la guerre ce n'est pas la France", dénonce Villepin
Alors que la classe politique soutient largement l'arrivée de troupes françaises au Mali, Dominique de Villepin dénonce dans une tribune au JDD les conditions de l'intervention française contre des groupes islamistes armés.
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- Samedi - dimanche : arrivée de soldats français à Bamako
Des militaires français sont arrivés à Bamako en provenance de Côte d'Ivoire et du Tchad, alors que les forces maliennes sont engagées contre les groupes islamistes tentant de progresser du nord du pays vers le Sud. Cette information a été annoncée dans la nuit de samedi à dimanche par un responsable de l'armée malienne, qui a ajouté que d'autres arrivées étaient prévues. Ces hommes appartiennent au "groupement tactique interarmes (GTIA), comprenant des éléments des forces françaises prépositionnées en Afrique, notamment en Côte d'Ivoire et au Tchad", a-t-il dit, refusant de s'exprimer sur les effectifs arrivés ou attendus au total, leurs missions et les lieux où ils seront déployés.
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- Samedi soir : les renforts français filmés par la télévision malienne
La télévision publique ORTM a montré les images de l'arrivée des militaires français, qui ont été accueillis à l'aéroport militaire de Bamako-Sénou, dans la périphérie sud-est de la capitale, par plusieurs autorités militaires maliennes dont le chef d'état-major adjoint des armées, le colonel-major Adama Dembélé, et l'ambassadeur de France au Mali, Christian Rouyer. Ces
soldats français "seront rejoints par d'autres qui arriveront directement de la France dans les heures qui suivent. D'ici à lundi prochain, le groupe sera au complet et opérationnel aux côtés de leurs frères maliens au front", a rapporté l'ORTM, sans fournir de nombre.
- Samedi soir : "Réussir le plus rapidement possible"
Interrogé par la télévision, le commandant du détachement français au Mali, le colonel Paul Gèze, a déclaré: "Mes souhaits, quant à la mission" assignée, "c'est de la réussir le plus rapidement possible, dans les meilleures conditions possibles, avec toujours le souci de la sécurité des personnes - que ce soit de la population malienne, de mes hommes ou de l'armée malienne".
- Le bilan s'alourdit
Le bilan des affrontements qui se déroulent dans le nord du Mali pour stopper l'avancée des groupes islamistes sont pour l'heure de 11 morts et une soixantaine de blessés dans les rangs de l'armée malienne, un militaire français blessé lors des opérations étant par ailleurs décédé des suites de ses blessures, selon la présidence malienne. Une source militaire malienne a fait état d'"une centaine" d'islamistes tués. Selon l'ONG Human Rights Watch , dix civils, dont trois enfants, ont été tués lors des combats.
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