lundi 21 janvier 2013

Aude : le 3 e RPIMa bientôt appelé à renforcer sa présence au Mali ?

Des soldats carcassonnais ont déjà rallié Bamako le 15. Dix jours après l’officialisation de l’engagement français sur le territoire malien, la communication au compte-gouttes de l’État-major ne laisse guère filtrer d’information sur la teneur de l’engagement du 3e Régiment parachutiste d’infanterie de marine (3e RPIMa). "Au regard du caractère très évolutif du dispositif, nous ne communiquons pas sur des effectifs aussi précis", répondait-on, hier, au service communication de l’État-major des armées (EMA) au ministère de la Défense.
Le 18 octobre 2012, le colonel François-Xavier Mabin, chef de corps du “3” avait pris la tête de la force Licorne (450 hommes), au camp de Port-Bouet, à Abidjan, en Côte d’Ivoire. Fin 2012, ces forces avaient assuré une série de stages de formation au profit des Forces républicaine de Côte d’Ivoire (FRCI) dans les domaines de l’armurerie ou de la maîtrise de l’armement. Dans les premiers jours de janvier, des effectifs ivoiriens du “3” avaient rallié Libreville pour renforcer les forces françaises au Gabon. C’est le samedi 12 janvier qu’une partie du contingent des 180 soldats carcassonnais présents en Côte d’Ivoire a été appelée à rejoindre le Mali. Avec cette centaine d’hommes, des soldats du 1er Régiment de hussards parachutistes de Tarbes et du 17e Régiment de génie parachutiste de Montauban formaient un sous-groupement tactique interarmées de 200 militaires et 60 véhicules (dont 30 blindés du 1er RHP) parti d’Abidjan.
Autant d’hommes, arrivés mardi à Bamako, dont la localisation n’était hier pas précisée. L’escadron composé des hussards et des marsouins était cependant occupé en milieur de semaine dernière à un mouvement vers le nord de la capitale, pour sécuriser son accès. Samedi, en fin de journée, l’opération Serval mobilisait 2 800 militaires français, dont près de 2 000 présents sur le sol malien. Plus tôt dans la journée, le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian avait évoqué la possibilité d’atteindre à terme les 4 000 engagés. Hier, l’EMA confirmait cette logique de "montée en puissance" et une "planification". Avec plus d’hommes du “3” ? "L’envoi de troupes restées à Abidjan ou même en métropole est une possibilité."

Des informations guère détaillées, un "black-out total" même, selon les termes du père d’un soldat audois, lui aussi engagé au Mali, mais au sein du 5e Régiment d’hélicoptères de combat (RHC) de Pau. Un pilote qui a quitté la France et dont sa famille n’a "absolument aucune nouvelle depuis jeudi dernier". Silence radio qui n’émeut cependant guère cet ancien militaire : "Ça fait partie des choses normales, c’est leur travail." Même s’il rappelle qu’un de ses camarades, pilote de Gazelle au 4e Régiment d’hélicoptères des forces spéciales, a trouvé la mort le 11 janvier sur ce même théâtre.

http://www.midilibre.fr/2013/01/20/le-3-e-rpima-bientot-appele-a-renforcer-sa-presence-au-mali,630032.php

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