lundi 27 août 2012

La Meuse part en campagne pour conserver ses militaires

L e 3e RHC d’Etain-Rouvres n’est pas touché par les restructurations. » Dixit le lieutenant-colonel Leroy, officier de communication de l’armée de terre, à Metz. Et de compléter : « Il n’est pas concerné dans l’immédiat. » D’autres voix s’élèvent dans le civil pour faire part d’inquiétudes quant à l’avenir du régiment d’hélicoptères de combat meusien.
Au maire d’Étain, Jean Picart, on avait annoncé la venue des fameux Tigre, remplaçants des vieillissantes Gazelle. Les années passent et les hélicoptères se font désirer. « La clé du problème, c’est la dotation de nouveaux appareils, résume le m aire.Outre le Tigre, il y a également le NH 90 (appareil remplaçant le Puma)… mais en 2016, ils devraient atterrir à Phalsbourg et à Pau. » Quid des Gazelle ? « Elles seront foutues en 2020 !, pointe le maire d’Etain qui ne désarme pas : François Hollande a commandé un livre blanc sur la situation des armées, document sur lequel se basera la nouvelle loi de programmation militaire en 2013. Il faut donc agir. Maintenant. »
Jean Picart a invité le ministre de la Défense à venir sur place. Et pose une sorte d’ultimatum : « J’attends des réponses claires avant le 15 septembre ! » Autres sources d’inquiétudes, la fonte des effectifs. « De 1 121 à 921 en quelques années », affirme encore le maire d’Etain qui vante les mérites de « sa » base : une longue piste d’envol, pas de gêne aux alentours, des installations modernisées.

Déjà en 2008…

L’avenir de la base d’Etain-Rouvres s’inscrivait déjà en pointillés en 2008. Un collectif de défense du 3 e RHC avait sonné la mobilisation en faveur de la pérennité de la base meusienne à deux pas de Briey. « À l’époque était né un mouvement spontané, on avait assiégé l’état-major », se souvient Yves Dhyvert, rapporteur du collectif et ancien adjoint au maire d’Étain. Aujourd’hui, son combat a évolué : « Si le potentiel de la base paraissait évident, désormais elle meurt à petit feu… On peut toujours repousser sa fermeture, mais il faut penser à la reconversion du site, pourquoi pas une zone industrielle avec du fret aérien. » Une position différente du maire Jean Picart. D’ailleurs, l’ex-adjoint ne fait pas mystère de sa volonté de briguer la mairie en 2014…

Commercy touchée

Plus directement visée, Commercy. La dissolution du 8 e régiment d’artillerie est fixée à 2013. « Sous réserve qu’autant de postes soient créés en contrepartie, soit 800, stipule Christian Namy, président du conseil général de Meuse. La seule lueur d’espoir tient à l’implantation de la société Safran avec 400 emplois mais ce ne serait pas avant deux ans.Les engagements des précédents gouvernements doivent être respectés ! » Le président du Département meusien met dans la balance les efforts consentis par les collectivités locales pour accueillir les militaires : des investissements lourds dans les écoles, les transports…
Et réfléchit à des actions communes. « J’ai écrit à François Hollande, j’ai demandé un entretien avec le ministre de la Défense, on va monter en puissance dans nos actions », promet l’élu

http://www.republicain-lorrain.fr/actualite/2012/08/26/la-meuse-part-en-campagne-pour-conserver-ses-militaires

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