lundi 18 juin 2012

Pamiers. Liboustan : la guerre des six jours est finie

Après six jours de manœuvre dans l'Appaméen, le 1er RCP a terminé sa mission au sein de l'exercice Mojito de portée régionale. La guerre est bien finie.
Toute la semaine, Bonnac a vécu sous la botte, de part et d'autre du pont, des sentinelles, des obstacles sur la route. De temps à autre, une troupe qui traverse le village, au petit matin ou en pleine nuit, en silence, au pas rapide et aux mots chuchotés. Et puis, surgissant de nulle part, le vrombissement des hélicoptères au ras des toitures, l'odeur de kérosène brûlée, quelques tirs. Sur le pont, un drapeau tricolore qui flotte. Et jeudi soir, cet ultime passage des « ventilateurs » à l'heure où l'on se met à table. Un grand silence. C'est fini. La guerre est finie. Les ressortissants étrangers rassemblés à Bonnac qu'il fallait évacuer l'ont été. Ainsi s'achève l'intervention française au Liboustan. Le dernier acte sera en fait signé vendredi matin, autour de l'aérodrome de Pamiers-Les Pujols, où un dernier nid de résistance rebelle sera liquidé. Fin de l'exercice Mojito.
« C'est le premier exercice d'envergure auquel nous participons depuis notre retour d'Afghanistan, explique le chef de corps du 1er RCP, le colonel de Loustal, exercice qui en fait correspond au cœur de métier d'un régiment comme le nôtre. On a déployé tous nos effectifs excepté une compagnie qui se prépare à partir pour le Gabon ! »
Pamiers, et surtout l'aérodrome des Pujols, fut le cœur de cette manœuvre régionale Mojito. Le fait n'est pas anodin. D'abord il met en valeur les équipements dont dispose ici le régiment de l'Ariège, ensuite il souligne l'utilité de l'aérodrome pour cette unité.
D'autre part, explique le colonel « on a pu profiter pleinement du département, dont la topographie est la réplique parfaite des nombreux théâtres d'opérations où nous pouvons être appelés à intervenir à l'étranger. Nous avons tout ici : le relief, la zone de saut, l'aérodrome, dont je remercie d'ailleurs les responsables pour leur exceptionnelle collaboration et leur patience ! » L'aérodrome fut en fait la clé de voûte de cet exercice, qui s'est déroulé sans gros bobos, quelques bris de clôtures et blessures légères de saut. Cent soixante paras ont sauté durant cette semaine de guerre, tout autant ont été déversés dans le cadre de posers d'assauts. Bref, l'outil 1er RCP a pu donner toute sa mesure sur une mission d'intervention extérieure, le « job » pour lequel il est aujourd'hui reconnu.

http://www.ladepeche.fr/article/2012/06/17/1380098-pamiers-liboustan-la-guerre-des-six-jours-est-finie.html

hebergeur image

Aucun commentaire: