mercredi 23 mai 2012

Un exercice militaire d'envergure à la citadelle de Lille

Gladoulas, capitale de Trutta, vit des moments difficiles. Dans ce pays imaginé spécialement pour l'exercice de l'Otan Comprehensive Citadel 2012, les tensions sont vives et les incidents s'accumulent. Lundi, un match de football cristallisait les tensions dans le pays.
Trois personnes, dont un Français, ont aussi trouvé la mort dans un incident à bord d'un bus. Et hier matin, à 8 h 22 précisément, un bataillon de construction était touché par une attaque. Cinq militaires ont été blessés par les ennemis.
Des avions de chasse sont immédiatement envoyés pour survoler la zone. Deux heures après l'attaque, des hélicoptères arrivent sur place pour évacuer les blessés. La tâche s'avère assez difficile. Chacun des représentants des corps présents sur le terrain s'active au centre des opérations de la citadelle de Lille. Le but est de faire remonter l'information et d'agir le plus rapidement possible.

Un exercice préparé
depuis plus d'un an

Le scénario de travail est réaliste, les incidents s'enchaînent. Surtout, chacun travaille, au sein du commandement, à stabiliser le pays, en réalité une province du Canada rebaptisée Trutta pour l'occasion.
Depuis un an et demi, le quartier général du Corps de réaction rapide-France (CRR-Fr) prépare l'opération fictive mandatée par l'Otan. Près de 600 hommes et femmes sont mobilisés pour l'occasion, répartis en 35 unités de 14 nationalités différentes. Un tel exercice doit en effet permettre d'améliorer la coordination entre les armées.
Mais pas seulement puisque les civils font également partie de l'opération. Six étudiants des universités de Lille 2 et de la Catho ont été intégrés à l'exercice, dans le cadre d'un stage de trois mois pour leurs études. Sensibilisés aux questions du droit international, des institutions, ils apportent un regard plus neuf sur les différentes situations.
Certains « joueurs » incarnent ainsi les médias, d'autres des organismes internationaux comme l'Organisation mondiale de la santé. Et les représentants du gouvernement de Trutta n'ont pas été oubliés dans le scénario.
Difficile de jongler avec autant d'acteurs. Un tel exercice s'inscrit d'ailleurs dans le cadre plus large de la comprehensive approach.
Une approche globale que détaille le colonel Bréjot : « Elle permet de mettre en synergie tous les acteurs du terrain, humanitaires, militaires, diplomates, etc. On s'entraîne à répondre à la complexité. Dans l'imaginaire, la guerre classique est celle que l'on a connue en 1940, où deux armées s'affrontent. Mais depuis la chute du mur de Berlin, la guerre se poursuit différemment. » Il restera maintenant à tirer les leçons de l'expérience

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