jeudi 15 mars 2012

Toul (54) : le 516e RT sur le départ pour l'Afghanistan

Ils ne reviendront pas avant le mois d’octobre. Au total, 480 soldats français, dont 184 Toulois, partent dès le 26 mars, direction l’Afghanistan.
Leur but : le rapatriement du matériel présent sur place. Ce bataillon logistique (BatLog), baptisé « Voie Sacrée », coordonné au départ du 516e Régiment du Train de Toul se déploiera dès son arrivée dans la région de Kaboul. Avec pour base le camp de Warehouse, à 10 km à l’est de la capitale afghane.
Durant un peu plus de six mois, les soldats achemineront le matériel, de la province de Kapisa (nord est de Kaboul) et du district de Surobi (est), vers la base, afin de charger les gros-porteurs.

Le risque des bombes artisanales

« Au total, cela représente 1 700 conteneurs et 1 300 véhicules », détaille le capitaine Damien Warlop, officier supérieur adjoint du 516e RT.
Pour transporter ce matériel, l’armée utilise les plus gros porteurs au monde. A l’intérieur de chaque avion cargo, rentrent… six camions.
Autant dire qu’en cette période de campagne électorale, ceux qui prévoient le retrait de toutes les forces françaises d’ici la fin de l’année 2012 ne sont pas pris bien au sérieux ici. « C’est tout simplement impossible », confirme-t-on au 516e RT, précisant aussi la nécessité de la réaffirmation des forces de sécurité afghane sur le terrain.
Afin de mener à bien cette manœuvre logistico-technique, une préparation de six mois a donc été nécessaire : « Nous avons débuté en septembre et octobre ce qu’on appelle la préparation individuelle décentralisée, qui valide chaque soldat opérationnel pour partir sur ce théâtre. En novembre durant trois semaines, dans la Creuse, s’est déroulée la préparation opérationnelle collective, c’est-à-dire un entraînement collectif avec convoi logistique », détaille le capitaine.
Fin janvier début février, le « Batlog » a achevé sa préparation, sur un camp du Var. Là, les soldats ont simulé une semaine entière d’opération dans des conditions géographiques quasi équivalentes à celles de l’Afghanistan. Une simulation validée par le général de brigade Jean-Luc Jacquement.
« Nos convois logistiques sont équipés de véhicules blindés et de brouilleurs : sur place, la principale menace provient des engins explosifs improvisés [des bombes artisanales. NDLR] », explique Damien Warlop.
Trois mille six cents soldats français sont encore présents en Afghanistan. Les 26, 29 mars et le 1er avril, les 480 hommes du Batlog les rejoindront.
http://www.estrepublicain.fr/meurthe-et-moselle/2012/03/14/le-516e-rt-sur-le-depart
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