vendredi 16 mars 2012

Ils sont gendarmes en second métier

Deux à trois mois par an, Audrey Duton est gendarme et cela, depuis maintenant six années. Elle coiffe la casquette, enfile la tenue et part renforcer les brigades du département. À 25 ans, la jeune femme vient d'obtenir un master 2 en droit et gestion de l'environnement et développement durable. C'est un renfort t estival de la Garde républicaine à cheval qui a donné l'envie à la jeune femme, cavalière confirmée, de signer pour intégrer la réserve de la gendarmerie. Ce qui lui plaît ? « C'est le sentiment de se sentir utile », confie-t-elle avant de poursuivre avec « les missions différentes, les perspectives de progression, les responsabilités : nous ne sommes pas des pots de fleurs », précise-t-elle tout sourire.
Comme Audrey, ils sont aujourd'hui 28 000 hommes et femmes à appartenir à la réserve de la gendarmerie en France et 210 pour le département de l'Aude. « Avec un turnover important notamment chez les jeunes issus de la préparation militaires de la gendarmerie puisqu'ils restent, chez nous, trois années en moyenne. Pour nous, ils sont un sacré relais », précise le colonel Simon, conseiller réserve du lieutenant-colonel Guisset, commandant le groupement de gendarmerie de l'Aude. Ce sont des renforts ponctuels précieux. Ils participent à toutes nos missions », confirme l'adjudant Lacroux, adjoint à l'adjudant-chef Nicolas, commandant la brigade chaurienne.
«La réserve, c'est aussi, l'occasion pour ces jeunes de découvrir le métier et parfois de choisir de l'exercer. C'est le cas d'Ivan Dauphiné qui y songe sérieusement. Pour l'instant, le jeune homme est étudiant en « fac » d'Histoire à Toulouse ; et comme Audrey, c'est le renfort estival de la Garde républicaine qui a été le « déclic ». Depuis, pendant les vacances et les week-ends, il endosse la tenue. « Cela me permet de ne pas avoir à chercher de petits boulots et en plus, c'est passionnant. L'esprit militaire m'a fait beaucoup de bien et m'a aidé à mûrir quand j'ai quitté ma famille et me suis installé à Toulouse. Et le fait de porter une arme vous fait prendre conscience de vos responsabilités ». Les contraintes ? « On s'y fait ». « Quand on part sur une intervention, on sait quand ça commence mais pas quand cela finit mais on le sait », abonde Émeline Clabaud, à Salles-sur-l'Hers, ce week-end. Il y a bien les accidents de la circulation… « On finit par s'y habituer même si l'on n'est pas insensible», pour Antonio Dinnematin, en renfort à la brigade chaurienne. Quand il n'est pas gendarme, lui, est coordinateur des opérations industrielles au groupe Uccoar, deux métiers qu'il parvient parfaitement à concilier. Il parle d'enrichissement personnel et, extrême diversité des missions, du regard sur l'institution qui change: « Il y a notamment plus de missions de prévention qu'on ne l'imagine vu de l'extérieur où l'on ne voit que bleu et répression ».
Aujourd'hui, c'est la Journée nationale de la réserve dédiée, cette année, aux jeunes. Rencontre avec des réservistes de la gendarmerie en mission à Castelnaudary, Salles-sur-l'Hers ou Bram.
« Ces jeunes sont pour nous un sacré relais en terme d'image »
http://www.ladepeche.fr/article/2012/03/15/1306527-ils-sont-gendarmes-en-second-metier.html

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