Avant d’accoster, trois jours d’entraînement dans la baie de Chesapeake ont permis au détachement amphibie français de répéter les procédures et les tactiques qui seront mises en œuvre lorsque les troupes françaises débarqueront sur une plage de Camp Lejeune.
Première étape : la certification du Landing Craft Air Cushion (LCAC), hydroglisseur de débarquement amphibie américain employé par l’US Navy, accueilli pour la première fois dans le radier du Mistral . « La certification consiste en une série d’essais entre ces embarcations sur coussins d’air et notre BPC, qui a été conçu dès le départ pour pouvoir opérer avec ces engins », explique le capitaine de frégate François Mayor, commandant en second du BPC. Enradiages et déradiages successifs, à vide puis chargé de véhicules de l’armée de Terre, essais de ravitaillement, procédures d’urgence, autant de manœuvres répétées pendant plusieurs heures par les manœuvriers français et l’équipe de pilotage du LCAC, dans la perspective d’une interopérabilité totale des moyens français et américains.
Les deuxième et troisième jours ont été pleinement consacrés à la répétition du débarquement du groupement tactique. Près de 400 hommes et 90 véhicules sont passés du BPC à la terre, par une dizaine de vagues de chalands couplées à des rotations d’hélicoptères de transport
Plusieurs objectifs : dérouler le plan de chargement des véhicules, d’abord, afin de s’assurer de la justesse de leur positionnement dans le hangar du BPC et de réajuster certains points tactiques de l’assaut.
Le but étant là d’utiliser autant que possible le potentiel du nouvel engin de débarquement amphibie rapide (EDAR), dont la marine a fait l’acquisition en décembre dernier et qui naviguait pour la première fois hors des eaux françaises hier. Toujours en phase de test de ses capacités opérationnelles, l’EDAR s’est fait une place aux côtés de deux chalands de transport de matériel (CTM) dans le radier du Mistra l, afin de poursuivre ses essais au cœur d’un environnement pleinement opérationnel. Véhicules de l’avant blindé, chars AMX 10 RC, petits véhicules protégées et camions de transport, se sont succédés sans difficulté notable sur sa plateforme.
Le 26 janvier, une fois l’ensemble des moyens de l’armée de Terre réembarqués à bord du BPC, le détachement français a accosté quelques nautiques plus à l’ouest, au cœur de l’immense base navale de Norfolk.
Après la répétition des troupes, place cette fois à la répétition de l’état-major, qui, avec ses homologues américains, va travailler pendant deux jours le concept de l’opération, sur maquettes et cartes géantes. Puis ce sera la dernière ligne droite avant le « D-day », le 6 février prochain.
http://www.defense.gouv.fr/ema/interarmees/exercices-interarmees/bold-alligator-2012-repetition-generale-avant-le-jour-j
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