vendredi 30 décembre 2011

L'un des deux légionnaires tués en Afghanistan était originaire de Saint-Claude

C’est la première fois depuis le début de l’intervention occidentale il y a dix ans que les Français sont victimes de l’attaque d’un soldat afghan infiltré. La fusillade a eu lieu à Tagab, dans l’instable province de Kapisa, située au nord-est de la capitale Kaboul, où sont déployés une partie des quelque 3700 soldats français servant sous la bannière de l’Otan en Afghanistan.
«Au cours d’une mission d’appui au profit de l’armée nationale afghane (ANA) en vallée de Tagab, ces deux sous-officiers ont été mortellement touchés par le tir délibéré d’un soldat afghan de l’ANA», a indiqué la présidence français. La force de l’Otan en Afghanistan (Isaf) avait auparavant indiqué qu’un assaillant vêtu d’un uniforme de l’armée afghane avait «retourné son arme contre deux soldats de l’Isaf» et les avait «tués tous les deux», sans préciser leur nationalité.
L’assaillant faisait partie d’un «détachement permanent de l’ANA» posté sur une montagne de Kapisa et qui avait été rejoint par les militaires français à l’occasion d’une opération conjointe d’appui et de soutien. Les soldats française tués sont deux légionnaires du 2e régiment étranger de génie de Saint-Christol (sud). L'un des deux est originaire de Saint-Claude.
Ces deux nouvelles victimes portent à 78 le nombre de soldats français tués en Afghanistan depuis la fin 2001 et à 563 le nombre de soldats de l’Otan morts en 2011.
L’attaque a été immédiatement revendiquée par les rebelles talibans qui avaient indiqué, avant même l’Elysée, qu’elle avait eu lieu en Kapisa. Les talibans ont affirmé que trois soldats français, et non deux, avaient été tués et que l’assaillant avait été abattu juste après avoir ouvert le feu. Selon un porte-parole des rebelles, Zabihullah Mujahid, l’assaillant, prénommé Ibrahim, «avait rejoint l’armée (afghane) dans ce but et a atteint son objectif». «Il a été tué en martyr par les envahisseurs», a-t-il ajouté.
Si les motivations des meurtriers ne sont pas toujours établies, elles laissent craindre une infiltration croissante des forces afghanes par les rebelles, chassés du pouvoir par les Occidentaux à la fin 2001 et qui mènent depuis une sanglante guérilla contre le gouvernement et ses alliés de l’Otan.
Une perspective inquiétante, les forces afghanes étant censées prendre le relais de celles de l’Otan et sécuriser elles-mêmes le pays à la fin 2014.
http://www.leprogres.fr/actualite/2011/12/29/l-un-des-deux-legionnaires-tues-en
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