« “Cerces” est un exercice organisé par la brigade pour ses régiments », explique le lieutenant-colonel Catar, chef opérations de la 27e BIM. Ces jours-ci en Maurienne, “Félin” sort donc ses griffes dans le dur environnement alpin, avec neige et froid. C’est un nouveau test pour cet outil de numérisation du champ de bataille. Pour ceux qui l’utilisent, la tâche n’est pas moins rude : les chasseurs alpins se sont infiltrés de nuit, pendant une dizaine d’heures, avec 30 à 40 kilos sur le dos, avant de s’atteler à leur mission : la destruction de groupes ennemis, matérialisés par des cibles.
Car dans le grand champ de tir des Alpes, “Cerces” se déroule à armes réelles. « Nous utilisons toutes les munitions, du Famas à l’obus de 155 explosif », résume le colonel Catar. La force du dispositif “Félin” est d’intégrer l’ensemble des moyens.
Le commandement a une vision globale du terrain
Le PC du 13e BCA est en fait un “groupement tactique interarmes” qui gère toutes les informations, des renseignements obtenus aux opérations en cours. Les demandes issues de la base peuvent être émises très vite, et la réponse est tout aussi rapide. Les fantassins peuvent faire appel aux unités qui les soutiennent : hélicoptères pour une évacuation sanitaire, sapeurs pour ouvrir un itinéraire ou procéder à un déminage, artilleurs avec leurs mortiers lourds et leurs canons “Caesar”. Les procédures pour éviter les tirs fratricides sont accélérées, puisque le PC du bataillon sait en permanence où tout le monde se trouve, sans avoir besoin de le demander.L’équipement individuel du fantassin a gagné aussi en efficacité. Chaque homme est équipé d’un micro et d’écouteurs qui ne couvrent ni la bouche ni les oreilles : la boîte crânienne sert de caisse de résonance. « On a l’impression qu’on nous parle en intérieur », sourit un chasseur alpin. L’équipement “Félin” comprend aussi des lunettes permettant de repérer la chaleur émise par le corps humain. « On gagne ainsi en capacité de tir et en profondeur », explique le sergent-chef Truchet.
Pour autant, le métier des armes n’est pas un jeu vidéo, et la montagne reste un environnement périlleux : à cause des chutes de neige, une partie de la zone prévue pour l’exercice a dû être neutralisée.
http://www.ledauphine.com/savoie/2011/12/07/les-chasseurs-alpins-numerisent-le-champ-de-bataille
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