samedi 31 décembre 2011

Le lourd tribut de l'armée française

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Deux légionnaires français ont été tués, hier, en Afghanistan, par «le tir délibéré d'un soldat afghan» , une attaque sans précédent.
La mort de soldats en opérations n'est jamais une fatalité. Et celle des deux légionnaires français tués, hier, en Afghanistan, l'un adjudant-chef et l'autre sergent, ne l'est pas davantage que les autres. Ces deux sous-officiers du 2e régiment étranger de génie de Saint-Christol (Vaucluse) se sont trouvés piégés dans une situation inédite pour l'armée française, présente depuis dix ans sur le sol afghan, puisqu'ils ont été littéralement abattus par un soldat en uniforme de l'armée nationale afghane. Cet événement est d'autant plus paradoxal que ces militaires français de la Task Force La Fayette, déployée dans la province de Kapisa, étaient venus rejoindre, sur une position d'observation, la 3e brigade afghane, engagée dans l'opération Hunting Spear 2 en vallée de Tagab. Les choses auraient dû être claires, puisque l'armée française est alliée à l'armée afghane, comme les autres troupes étrangères appartenant à l'Isaf.

«Incident isolé»

L'état-major des armées, à Paris, a pu évoquer, à juste titre, une «action lâche et choquante.» Le ministre de la défense Gérard Longuet a souhaité, quant à lui, minimiser la portée de cet événement en estimant qu'il s'agit d'un « incident isolé qui ne remet en aucun cas en cause le processus de transition initié, visant à confier les responsabilités de sécurité à l'Armée nationale afghane. » Les 4.000 soldats français présents en début d'année en Afghanistan ont été, comme prévu, réduits de 10 % et ne sont donc plus que 3.600 déployés sur place. Cet effectif sera ramené à 3.000 à la fin de 2012, avant un retrait complet à la fin de 2014. Tels sont, à tout le moins, les prévisions actuelles. Si François Hollande a fait part de ses « sentiments attristés » après la mort des légionnaires, Martine Aubry a rappelé que le Parti socialiste demande le « retrait des soldats français avant la fin de l'année 2012. Leur présence n'est aujourd'hui plus justifiée, car la stratégie en Afghanistan n'est désormais plus militaire, mais civile et diplomatique. »

Le cours de l'Histoire inchangé

Force est de constater que les dizaines de milliers de soldats étrangers présents sur le sol afghan depuis dix ans n'ont pas renversé le cours de l'Histoire : la guerre civile n'a jamais cessé entre les Afghans, chefs de guerre ou potentats corrompus, dont les talibans ne sont qu'une composante agitée notamment par le Pakistan voisin. Contrainte à cette présence militaire par ses engagements internationaux, la France ne se trouve nullement piégée dans le pays des aigles. Mais il est grand temps que cette guerre trouve un terme et que les Afghans prennent seuls leur destin en mains.

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