vendredi 2 décembre 2011

Afghanistan : les fantassins du 1er RI s’engagent avec le FÉLIN

Quatre heures du matin. Les moteurs des VAB se sont tus. À l’extérieur des blindés, les fantassins règlent leurs équipements dans les ténèbres. Les cliquetis des FAMAS et autres armements sont stoppés net par la voix du lieutenant B. Lampe vissée sur son front, lumière rouge pour ne pas être détecté, carte à la main, le chef de la 3e section de la 3e compagnie donne ses ordres. La mission ? Prendre d’assaut un compound (maison traditionnelle) abritant des insurgés. « 32, quand tu arrives sur la zone d’objectif, tu t’approches au plus près pour commencer à observer. 31, tu te mettras sur l’axe de progression pour interdire l’exfiltration de l’ennemi, 33 quand tu arrives sur objectif tu assures la sûreté arrière et 34, tu resteras avec le groupe génie en mesure de renforcer 32. »

Progrès considérable


Les griffons commencent leur progression. Ce système d’arme FÉLIN ne gêne en rien le mode d’action du combat débarqué. En effet, l’ergonomie et la modularité du système permettent d’ajuster l’équipement du soldat à sa mission. Dans les engagements asymétriques d’aujourd’hui, les forces de la coalition se trouvent souvent dans une posture défensive pour neutraliser un ennemi doté de moyens parfois élaborés. FÉLIN va inverser la tendance et le 1er RI est le premier régiment à déployer cet équipement en Afghanistan. Les lunettes d’armes associant vision optique, infrarouge et thermique marquent un progrès considérable : en facilitant les manœuvres de nuit et les capacités de détection et d’observation, elles assurent ainsi des tirs de précision. La portée des tirs du FAMAS est améliorée de 70% de jour (500m au lieu de 300) et de 160% de nuit (400m au lieu de 150). « La génération actuelle est une génération "gameboy". Mes gars se sont donc vite adaptés au système FÉLIN », plaisante le lieutenant B.

Géolocalisation


Tandis que sa section se poste, le lieutenant B. sort de son gilet une tablette disposant d’un affichage cartographique pour connaître la situation tactique et les positions amies. « Le système d’information terminal du combattant débarqué, le SITCOMDE, a une plus-value bien réelle en matière de géolocalisation. Il permet de savoir en permanence où est le chef de section comme les chefs de groupe », explique le lieutenant

Il s’interrompt. Une information lui parvient au moyen du RIF, le système radio du FÉLIN. Après analyse des comptes rendus, le lieutenant B. interpelle ses chefs de groupe au micro. « Actuellement départ de coup sur 40, l’ennemi va tenter de s’exfiltrer. 32, tu te prépares à monter à l’assaut dans la foulée. Tu m’annonces dès que prêt pour que je fasse commander l’intensification des feux. » Nouveau message radio. Il répond à 31 : « Tu appuieras par les feux uniquement si 32 est pris à partie. »

Puis soudain, les tirs pleuvent. Les insurgés bien que pris en tenaille tentent malgré tout de s’exfiltrer. 32 vient de monter à l’assaut mais le groupe déplore un blessé « Un blessé ! Un blessé, évacué pour l’instant à l’arrière, soins en cours, "9-line MEDEVAC" (message d’évacuation médicale) à suivre. » Rapidement l’ennemi est neutralisé. Les fouilles du "compound" débutent à peine pour la 3e section que déjà la 1re section de la 3e compagnie s’apprête à reconnaître d’autres maisons investies par trois insurgés. Une mission bien réelle en Afghanistan.


http://www.defense.gouv.fr/actualites/articles2/afghanistan-les-fantassins-du-1er-ri-s-engagent-avec-le-felin


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