Le Musée de la Grande Guerre de Meaux ouvrira ses portes vendredi 11 novembre et sera inauguré par le président Nicolas Sarkozy. Dans ce musée de 7.000 mètres carrés, érigé sur les lieux mêmes de la bataille de la Marne de septembre 1914, deux avions, un Spad 13 et un Blériot 11, côtoient un char, un taxi de la Marne vert tilleul ou encore un pigeonnier mobile de campagne. Un peu plus loin, une dizaine de mannequins soldats aux uniformes kaki à col mao, entourés de répliques de chevaux en résine blanche, ont le regard tourné vers le visiteur.
Des bombes et obus à ailettes, des matraques de tranchées mais aussi des jouets d'époque sont sous vitrines, dans cet imposant bâtiment, imaginé par l'architecte Christophe Lab, dont le toit-terrasse offre un large point de vue. C'est à quelques kilomètres de là, à Monthyon, que fut tiré, le 5 septembre 1914, le premier coup de canon de la bataille de la Marne, contre-offensive victorieuse de Joffre contre les armées allemandes qui menaçaient Paris.
"Les Etats-Unis et l'Allemagne voulait racheter ma collection" Jean-Pierre Verney, 65 ans, spécialiste reconnu de la Première Guerre mondiale, a cédé au musée sa collection unique pour 600.000 euros. Quelque 50.000 livres, journaux, uniformes, fusils, affiches ou encore cartes postales provenant de 35 pays ont été réunis pendant plus de 40 ans, au fil des marchés aux puces et ventes aux enchères, par ce passionné qui dit avoir "autant de respect pour un bâton de Maréchal que pour un paquet de cigarettes".
"En 2004, je suis venu à Meaux pour la commémoration de la bataille de la Marne. A cette époque, le musée de Verdun ne voulait pas de ma collection, les Etats-Unis et l'Allemagne voulaient la racheter", raconte-t-il. Mais, "sachant que j'avais des objets sur toute la période 14-18, Jean-François Copé, député-maire de Meaux, a souhaité acquérir ma collection et en faire un musée", se souvient Jean-Pierre Verney. "Ici, ce n'est pas un musée militaire, ni même un musée de l'aviation, personne n'a été oublié", explique-t-il, se rappelant que son "premier objet était un tableau marchandé durant deux jours au marché aux puces de Saint-Ouen, en 1972".
"Je laisse des traces de l'histoire"
"Avec la mort du dernier poilu, nous avons passé un cap, il n'y a plus de mémoire vivante de cette guerre mais avec ce musée, on a un nouveau regard, qui est généraliste sur cette période", souligne Michel Rouger, directeur du Musée de la Grande Guerre. Ici, "on va jouer sur le ressenti du visiteur, au niveau d'une tranchée par exemple où on va s'appuyer sur les images, le froid, le confinement, la peur, la nuit", précise Michel Rouger, qui parie sur l'interactivité.
Le coût de ce projet, qui va créer 30 emplois, s'élève à 28 millions d'euros, financé à 50% par la communauté d'agglomération du Pays de Meaux, ainsi que par la région, le département et l'Etat. L'exposition permanente s'étendra sur 3.000 mètres carrés et les expositions temporaires sur 300 mètres carrés. Le musée compte également deux salles pour développer des ateliers pédagogiques, un auditorium de 115 places, un centre de documentation comprenant plus de 8.000 ouvrages, un café et une librairie. Ce musée, explique son directeur, "c'est un travail accompli, je laisse des traces de l'histoire à d'autres personnes, je suis arrivé jusqu'au bout de ce que je voulais faire".http://lci.tf1.fr/france/societe/le-musee-de-la-grande-guerre-de-meaux-inaugure-vendredi-par-sarkozy-6814862.html
"Les Etats-Unis et l'Allemagne voulait racheter ma collection" Jean-Pierre Verney, 65 ans, spécialiste reconnu de la Première Guerre mondiale, a cédé au musée sa collection unique pour 600.000 euros. Quelque 50.000 livres, journaux, uniformes, fusils, affiches ou encore cartes postales provenant de 35 pays ont été réunis pendant plus de 40 ans, au fil des marchés aux puces et ventes aux enchères, par ce passionné qui dit avoir "autant de respect pour un bâton de Maréchal que pour un paquet de cigarettes".
"En 2004, je suis venu à Meaux pour la commémoration de la bataille de la Marne. A cette époque, le musée de Verdun ne voulait pas de ma collection, les Etats-Unis et l'Allemagne voulaient la racheter", raconte-t-il. Mais, "sachant que j'avais des objets sur toute la période 14-18, Jean-François Copé, député-maire de Meaux, a souhaité acquérir ma collection et en faire un musée", se souvient Jean-Pierre Verney. "Ici, ce n'est pas un musée militaire, ni même un musée de l'aviation, personne n'a été oublié", explique-t-il, se rappelant que son "premier objet était un tableau marchandé durant deux jours au marché aux puces de Saint-Ouen, en 1972".
"Je laisse des traces de l'histoire"
"Avec la mort du dernier poilu, nous avons passé un cap, il n'y a plus de mémoire vivante de cette guerre mais avec ce musée, on a un nouveau regard, qui est généraliste sur cette période", souligne Michel Rouger, directeur du Musée de la Grande Guerre. Ici, "on va jouer sur le ressenti du visiteur, au niveau d'une tranchée par exemple où on va s'appuyer sur les images, le froid, le confinement, la peur, la nuit", précise Michel Rouger, qui parie sur l'interactivité.
Le coût de ce projet, qui va créer 30 emplois, s'élève à 28 millions d'euros, financé à 50% par la communauté d'agglomération du Pays de Meaux, ainsi que par la région, le département et l'Etat. L'exposition permanente s'étendra sur 3.000 mètres carrés et les expositions temporaires sur 300 mètres carrés. Le musée compte également deux salles pour développer des ateliers pédagogiques, un auditorium de 115 places, un centre de documentation comprenant plus de 8.000 ouvrages, un café et une librairie. Ce musée, explique son directeur, "c'est un travail accompli, je laisse des traces de l'histoire à d'autres personnes, je suis arrivé jusqu'au bout de ce que je voulais faire".http://lci.tf1.fr/france/societe/le-musee-de-la-grande-guerre-de-meaux-inaugure-vendredi-par-sarkozy-6814862.html
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