jeudi 3 novembre 2011

Alexis Jenni prix Goncourt 2011 pour « L’art français de la guerre »

Sans surprise, Alexis Jenni a obtenu le prix Goncourt 2011 pour « L’art français de la guerre », paru chez Gallimard. Ce premier roman est une fascinante fresque entre Indochine et Algérie qui questionne l’héritage des guerres coloniales.
Choisi au premier tour par 5 voix contre 3 à Carole Martinez
Grand favori de ce prix convoité, ce professeur lyonnais de biologie de 48 ans a été choisi « au premier tour par 5 voix contre 3 à Carole Martinez », a annoncé chez Drouant l’un des membres du jury Didier Decoin.
Deux autres prétendants étaient en lice, Sorj Chalandon, déjà lauréat du Grand prix du roman de l’Académie française jeudi, Carole Martinez et l’écrivain haïtien Lyonel Trouillot.
Un premier roman et un manuscrit de 700 pages
Alexis Jenni l’avoue humblement, il se considérait jusqu’ici comme « un écrivain du dimanche ». Cet agrégé de biologie n’a pourtant jamais cessé d’écrire depuis vingt ans, mais « de petites choses » restées dans ses tiroirs ou qui n’ont pas marché
Il s’attelle voici cinq ans à ce livre, récit d’aventure et réflexion sur l’héritage des conflits coloniaux. Une fois achevée, cette épopée entre Indochine et Algérie représente un manuscrit de 700 pages.
Alexis Jenni l’envoie par la poste, à un seul éditeur, Gallimard, dont c’est le centenaire et qui flaire aussitôt la révélation de la rentrée…
La plupart des critiques sont aussi conquis et les éloges pleuvent, depuis la sortie du livre, sur Alexis Jenni. Cet amoureux du cinéma, passionné de bande dessinée et de botanique, tient aussi un blog dessiné, Voyages pas très loin.
Une méditation épique sur l’identité nationale
Loin des premiers romans souvent nombrilistes, L’art français de la guerre, au style classique, épique, parfois un peu grandiloquent, est un chant inspiré, baigné de sang et de combats, une méditation sur l’identité nationale et ces vingt ans de guerres coloniales qui marquent encore les esprits aujourd’hui.
Le roman, très lisible mais exigeant, a déjà été vendu à plus de 56 000 exemplaires. Il devrait bientôt faire beaucoup mieux : un Goncourt se vend en moyenne à 400 000 exemplaires !

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