dimanche 25 septembre 2011

Les Combattants de l'Ombre

Entre documentaire et reconstitution historique, la série télévisée « les combattants de l’ombre » évoque l'extraordinaire histoire des résistants européens durant la Seconde Guerre Mondiale. Le premier épisode « la Résistance spontanée » fera l’objet de deux projections en avant-première à l’Ecole militaire le 26 septembre et le 1er octobre.

« Après avoir recueilli aux quatre coins de l’Europe la parole de ces hommes et de ces femmes qui ont lutté contre le nazisme, j’ai été conforté dans l’idée que c’est la somme des destins individuels qui constitue la grande histoire » explique Bernard George le réalisateur de la série évènement « Les Combattants de l’Ombre » diffusé au mois d’octobre sur Arte. Le premier épisode « La Résistance spontanée » sera diffusé en avant-première le lundi 26 septembre à 18h et le samedi 1er octobre à 19h30 à l'Ecole militaire (amphithéâtre Foch). La série sera présentée, en avant-première par Véronique Cayla, Présidente d'Arte, Fabienne Servan-Schreiber productrice CINETEVE, Guillaume Pepy, Président de la SNCF, Bernard George, le réalisateur ainsi que Marc Laffineur, Secrétaire d'Etat auprès du ministre de la Défense et des Anciens combattants.
Cette série télévisée composée de six épisodes de 52 minutes est une approche européenne de l’histoire de la Résistance. En effet, avec l’expansion du troisième Reich au moment de la Seconde guerre mondiale, un esprit de résistance est né simultanément et spontanément dans tous les pays d’Europe. « Les combattants de l’ombre » raconte l’histoire d’hommes et de femmes qui ont voulu dire non au nazisme.
Tournée dans 14 pays d’Europe, cette réalisation est une coproduction d’Arte France, de CINETEVE, de l’ECPAD, et de « Toute l’Histoire ». Par ailleurs, le ministère de la Défense et des anciens combattants organise le 1er octobre, une journée d'étude autour du thème de la Résistance en Europe.
Entretien avec Bernard George, le réalisateur du film





Quelle est la part de réalité et de fiction dans la série ?
Il n’y a aucune fiction dans la série !... Les images reconstituées ne sont qu’une évocation fidèle de la parole des témoins. Dans ce sens rien n’est inventé, la mise en scène se contente de suivre à la lettre la parole du résistant. C’est je crois d’ailleurs ce qui différencie la collection des “docu-fiction” habituels. Nous sommes dans le registre du souvenir et l’image n’est que ce souvenir qui prendrait une forme animée.

Vous êtes le premier à vous pencher sur la dimension européenne de la Résistance. D'où vous vient cette idée ?
C’est une idée qui est née en voyant la série américaine “The War” réalisée par Ken Burns. Dans cette série (remarquable par ailleurs) les Américains y apparaissent comme les seuls participants et vainqueurs de la Seconde guerre mondiale. Jérôme Clément à l’époque patron d’Arte, souhaitait faire un pendant européen à cette collection. Fabienne Servan-Schreiber ma productrice m’a proposé le projet et j’ai tout de suite accepté (“j’ai sauté dessus” pour être plus exact !). Mais parler de la guerre du point de vue européen, c’était pour moi moins de parler d’opérations purement militaires, que de parler de résistance au nazisme. C’est aussi ça l’originalité de la série.

Est-ce difficile de réaliser une série où l’action se déroule de manière simultanée dans plusieurs pays ?
Je serai tenté de répondre, qu’il suffit de considérer l’Europe comme un seul territoire, un théâtre aux multiples décors d’un seul drame. C’est simplement ce que j’ai fait.
Comment se sont déroulés les entretiens avec les combattants ?
Il est très difficile de répondre à cette question en quelques mots ... J’ai rencontré et mené personnellement 77 interviews dans 14 pays européens. Il y a eu autant de moments particuliers que de témoins. Toute une gamme d’émotions, dont mon équipe et moi-même ne sommes pas encore vraiment sortis.

Que retirez vous personnellement de cette expérience ?
On ne sort pas indemne d’un tel projet qui a représenté trois années complètes de travail pour moi. La proximité avec l’Histoire est le premier élément important, loin des images d’archives en noir et blanc des documentaires qui traitent de la Seconde guerre mondiale. Je me suis retrouvé devant des témoins qui m’ont livré leurs souvenirs. Cette approche humaine est irremplaçable, dans le sens où c’est la somme de tous ces passés personnels qui constitue l’Histoire au final. D’autre part, la notion d’engagement est un élément fondamental qu’il est bon pour nous tous d’ailleurs de méditer. J’espère que la série permettra au public de justement se poser les mêmes questions que moi à ce propos.
http://www.defense.gouv.fr/actualites/articles2/les-combattants-de-l-ombre
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