En Afghanistan, les forces françaises ont entamé la première tranche de la transition de responsabilité sécuritaire. C'est dans ce cadre que s'opéreront les premiers désengagements annoncés par le Président de la République.
Le retrait des troupes françaises d'Afghanistan se prépare. Même si l'échéancier de la transmission de responsabilité de la sécurité de la région Kapisa (où œuvre le 1er RCP, voir encadré) entre les forces françaises et l'armée nationale afghane (ANA) n'est toujours pas fixé. « Le processus de transition est déjà lancé », précise le 1er RCP. « Certaines des meilleures compagnies de l'ANA sont désormais tout à fait autonomes. Sur le terrain, ils travaillent côte à côte avec leurs compagnies binômes françaises. Ce partenariat opérationnel débute avec la phase de conception des ordres et prend tout son sens pendant la phase de conduite des opérations où les unités combattent en s'appuyant mutuellement », commente le 1er RCP. Les « bonnes relations » entre soldats français et leurs homologues afghans se concrétisent bimensuellement par l'organisation d'instructions jumelées.
Les Afghans sont-ils donc prêts à assurer seuls leur sécurité ? Oui répond le 1er RCP, même si leur armée est « bien différente d'une armée à « l'occidentale ». « Elle n'a pas toute la puissance logistique et l'organisation qui nous semble indispensable pour prendre un ascendant définitif sur les insurgés. Il faut néanmoins admettre que les atouts principaux de l'ANA résident souvent dans des domaines où apparaissent clairement nos limites et nos faiblesses. Là où nous planifions, eux préfèrent se fier à leur instinct et user de réactivité
[…] Là où nous cherchons la concentration des efforts, eux ont l'avantage de la rapidité de décision et d'exécution ainsi que la vitesse de déplacement[…] Enfin les Afghans ont un rapport à la vie différent du nôtre », avoue le 1er RCP. Pour les militaires français, l'ANA est désormais à même de monter, seule, une opération d'envergure. Cependant, « quelques défis restent à relever » avant que l'ANA ne puisse seule assumer la sécurité de la région. Pour les militaires français, l'obstacle majeur réside dans le fait que l'armée nationale afghane, est composée d'une multitude d'ethnies et doit réussir à s'imposer aux yeux de la population des vallées comme étant l'armée du peuple afghan.
http://www.ladepeche.fr/article/2011/09/02/1157919-le-1-er-rcp-prepare-la-transition-avec-les-afghans.html
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