mercredi 24 août 2011

Visite guidée du camp de la Vallée Moreau à Vienne-le-Château Dans les pas des soldats

COMME chaque été, les bénévoles se mobilisent à la Vallée Moreau afin de faire découvrir le travail qu'ils ont réalisé au fil des années. Le week-end dernier, ils offraient même une petite mise en scène avec visite guidée en costumes et reconstitution des conditions de vie du camp durant la Première Guerre.
Sur le circuit des hauts lieux argonnais de 14-18, le camp allemand de la Vallée Moreau a désormais trouvé sa place. Et cela au prix d'un investissement sans faille des bénévoles conduits par Roger Berdold. Chaque fin de semaine, ils manient la pelle et la pioche avec souvent, à la clé, le frisson de la découverte. Ici, de nouvelles sapes. Là, des sorties de secours dans les souterrains.
Grâce au concours des Allemands, des plans ont été retrouvés, favorisant ainsi l'identification des différents abris et édifices remis au jour. La visite guidée prend un peu plus d'une heure. Elle déroule ses méandres dans la vallée proprement dite puis remonte le long de ses flancs. Le guide, en l'occurrence Roger Berdold, pose d'abord le décor. Le camp était un lieu de repos pour les soldats.
Des souterrains au cinéma
Le chemin de fer, ramification de l'Argonnenbahn, y est présent, un wagonnet et ses rails en témoignent. Tout le fond de la vallée était réservé à l'hygiène de la troupe. Ont été restaurés les différents bâtiments, douches avec leur département « pour officiers », la centrale électrique, les points d'eau et les installations de prélèvement.
Sur le chemin à gravir pour accéder aux étages supérieurs, le guide pointe une pierre tombale d'origine, mise en place par leurs soins. La guérite aux couleurs de l'armée allemande domine l'entrée.
Le week-end dernier, elle était tenue pour la circonstance par un figurant coiffé du casque à pointe et portant un Mauser bien dans le ton. On relève au passage le monument en hauteur pratiquement reconstitué, formé théoriquement de trois blocs de pierre sur lesquels sont gravés de bas-reliefs de circonstance. Un bloc est absent et n'a pas été retrouvé.
Au sommet, par une ouverture, débute le chemin de protection de l'installation, superbement reconstitué, bardé de traverses sur ses flancs. Il comporte plusieurs banquettes de tir, une installation d'observation au périscope, une alvéole de repos pour les sentinelles. Après une redescente au demi-étage inférieur par les escaliers aménagés dans la pente, on double un orifice de sape en cours d'exploitation, escalier qui ramène dans la vallée.
En bout de chemin, une première construction abrite les toilettes. Juste en face, on découvre le fameux cinéma pour la troupe dont la rénovation a été menée cette année. Une réalisation à mettre à l'actif des coopérants bavarois. Entièrement construit en Bavière sur les plans d'origine, le « kino » a été réinstallé avant l'été.
Mais le clou de la visite reste à venir. La descente dans le grand souterrain, ses escaliers, son bardage indispensable, son éclairage, ses sorties de secours, sa fraîcheur appréciée emportent l'admiration.
À la sortie, un dernier coup d'œil au lavoir parfaitement reconstitué emporte l'adhésion, voire l'admiration que témoignent sans réserve ceux qui sont venus applaudir à cette découverte.

http://www.lunion.presse.fr/article/aisne/visite-guidee-du-camp-de-la-vallee-moreau-a-vienne-le-chateau-dans-les-pas-des-soldats
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