jeudi 18 août 2011

Castres. 8e RPIMa : 3 ans déjà qu'ils sont tombés en Afghanistan

Ce matin, dans la cour d'honneur du quartier Fayolle, un hommage sera rendu dans l'intimité aux huit militaires du « 8 » tués il y a trois ans en Afghanistan.
Bien sûr ce n'était pas les premiers et ce ne seront certainement pas les derniers. En 60 ans d'existence le 8e RPIMa a payé son tribut à la France sur un grand nombre « de théâtres d'opérations ». Mais l'événement de 2008 a frappé d'une telle force la mémoire collective des Castrais et interpellé les Français avec une telle vigueur dramatique sur cette guerre qui refusait jusque-là de dire son nom, que la date du 18 août ne sera plus jamais une date comme les autres dans l'enceinte du quartier Fayolle, comme autour et dans l'Écusson.
Ce matin, à 11 h 15, conformément au souhait des familles, une cérémonie à huis clos rendra hommage aux huit militaires du « 8 » tombés il y a trois ans jour pour jour le 18 août 2008 dans la vallée d'Uzbin en Afghanistan. La cérémonie sera brève mais forcément empreinte d'une émotion toute particulière. Des gerbes et des larmes pour les huit. Des pensées pour les 543 noms que porte la stèle érigée dans la cour d'honneur et dévoilée le 18 juillet 2009. 543 parachutistes morts pour la France et sur ordre de ceux qui la dirigeaient. Afghanistan 2008, c'était un lundi vers 13 h 30. Une section du « 8 », « Carmin 2 », avait été mise à disposition d'un dispositif interarmes. Elle était dirigée par l'adjudant Gaëtan Évrard. L'accrochage meurtrier s'est produit en haut d'un col situé à environ 2 000 m ; au pied se trouvant le village de Sper Kunday.

Une cérémonie organisée par la famille Buil

Le bilan des combats est lourd : 10 tués, dont huit issus du 8e RPIMa, un légionnaire de Calvi et un caporal du régiment de marche du Tchad ; 21 blessés dont 17 appartenant au « 8 ».
Les tués sont : Nicolas Grégoire, Kévin Chassaing, Damien Gaillet, Julien Le Pahun, Anthony Rivière, Alexis Taani, Sébastien Devez, Damien Buil.
Au nombre des familles présentes ce matin, celle de Damien Buil. Jean-François, son père, et Aurore son épouse. Chantal, la maman, est restée à Saint-Aigulin pour y préparer la cérémonie qui aura lieu à 18 h en l'église de ce village de Charente-Maritime d'où était originaire le soldat. D'anciens camarades de Damien, d'anciens du régiment, des militaires d'autres armes et quelques citoyens anonymes venus de la France entière seront présents.
http://www.ladepeche.fr/article/2011/08/18/1148564-8e-rpima-3-ans-deja-qu-ils-sont-tombes-en-afghanistan.html

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